Dans un fait inédit depuis 38 ans, le Parti National d'Australie a annoncé ce mardi la rupture de son accord avec le Parti Libéral. Cette décision découle de différences idéologiques et fait suite à leur défaite lors des élections générales du 3 mai, comme l'indique Efe. David Littleproud, le leader du Parti National, a déclaré lors d'une conférence de presse : "Nous adoptons une posture qui se base sur nos réalisations pour aller de l'avant."
Littleproud a exprimé son regret en annonçant que son parti ne ferait plus partie de la coalition Libérale-Nationale. Récemment réélu à la tête des nationaux, il a mentionné que ses partenaires libéraux sont en pleine reconstruction, après la nomination de Sussan Ley comme nouvelle leader. Ley est la première femme à diriger le Parti Libéral en 80 ans d'histoire.
Les différences entre les deux partis se sont accentuées, notamment concernant l'énergie nucléaire et le financement des infrastructures régionales. Littleproud a souligné son engagement à travailler avec Ley pour tenter de reconstruire la relation. Il espère qu'une nouvelle coalition pourra se former avant les prochaines élections, prévues en 2028.
Ce schisme rappelle la dernière rupture, survenue en 1987, après un désastre électoral. À cette époque, la relation entre les libéraux et les nationaux avait été mise en pause tant au niveau étatique que fédéral, où ils partagent le pouvoir lorsqu'ils sont au gouvernement.
Cette division de l'opposition survient après la large victoire du Parti Laboriste, permettant au Premier ministre Anthony Albanese de renouveler son mandat pour trois ans. Albanese a ainsi réalisé un exploit en devenant le premier leader laboriste réélu en 21 ans. Son succès a renversé les sondages qui, jusqu'à récemment, prédisaient sa défaite.
D'après la dernière mise à jour de la Commission Électorale, les laboristes obtiendraient 94 sièges, bien au-dessus de la majorité absolue fixée à 76. En revanche, la coalition Libérale-Nationale ne conserverait que 43 sièges, dont 9 pour le Parti National, dans une Chambre des Représentants comptant 150 sièges.
La rupture de la coalition pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique australienne. Les nationaux et les libéraux devront naviguer dans un paysage politique transformé, alors que le Parti Laboriste renforce sa position. Les prochaines élections seront cruciales pour déterminer l'avenir des deux partis et leur capacité à se réunir.
Les tensions entre les deux factions pourraient également influencer les stratégies électorales et les priorités politiques des partis. Les électeurs pourraient être attentifs à la manière dont les deux partis abordent leurs divergences et à leur capacité à travailler ensemble à l'avenir.
La rupture entre le Parti National et le Parti Libéral marque un tournant dans la politique australienne. Les difficultés rencontrées par la coalition soulignent l'importance des différences idéologiques. À mesure que le paysage politique évolue, il sera essentiel de suivre les développements et les ajustements des stratégies des partis en vue des prochaines élections.