Robert F. Kennedy Jr, le secrétaire à la santé des États-Unis, a promis un effort de recherche massif pour déterminer la cause de l'autisme d'ici septembre. Lors d'une réunion de cabinet, il a déclaré que cette initiative impliquerait des centaines de scientifiques du monde entier. Cependant, des experts ont averti que cette quête pourrait s'avérer complexe et irréaliste.
Les diagnostics d'autisme ont augmenté de manière significative depuis 2000. Selon les chiffres du gouvernement, le taux parmi les enfants de 8 ans a atteint 2,77 % en 2020, d'après les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Cette montée serait due à une prise de conscience accrue et à une définition élargie du trouble.
Les scientifiques examinent également les facteurs environnementaux pouvant contribuer à cette hausse. Les Instituts nationaux de la santé (NIH) dépensent plus de 300 millions de dollars par an pour la recherche sur l'autisme, en explorant divers facteurs de risque.
Le plan de Kennedy a suscité des réactions négatives. L'Autism Society of America l'a qualifié de préjudiciable et trompeur. Selon l'organisation, l'autisme n'est ni une maladie chronique ni une contagion. Son président, Christopher Banks, a remis en question la transparence des efforts de recherche et a averti que les théories sur les causes environnementales de l'autisme peuvent perpétuer des stigmates nuisibles.
Kennedy a également suscité des inquiétudes en engageant David Geier, un sceptique des vaccins. Ce dernier a été sanctionné pour avoir exercé la médecine sans licence et prescrit des traitements dangereux à des enfants autistes.
La notion que les vaccins infantiles sont liés à l'autisme a été popularisée par une étude de 1998, qui a été retractée en raison de conflits d'intérêts. Andrew Wakefield, l'auteur, a falsifié des résultats, ce qui a conduit à la disqualification de son travail. Cette controverse continue d'alimenter des débats sur l'autisme et les vaccins.
Alors que RFK Jr. s'engage dans une recherche ambitieuse sur l'autisme, les critiques soulignent les défis et les risques associés à ses déclarations. La recherche sur ce sujet complexe nécessite une approche rigoureuse et éthique pour éviter de nuire à la communauté autiste.