Samedi, des milliers de personnes se sont rassemblées près de Castres (Tarn) pour défendre l'achèvement de l'A69. Ce rassemblement a eu lieu un peu plus d'une semaine après l'arrêt du chantier décidé par la justice. Les organisateurs estiment qu'entre 7000 et 8000 personnes ont répondu à l'appel, tandis que la préfecture avance un chiffre inférieur.
La sono diffusait un rap qui scandait « On déroule l’autoroute ! ». Un organisateur a souri en révélant : « on a fourni les paroles et l’IA a fait le reste ». Malgré le vent d’autan qui soulevait le sable, les partisans de l'autoroute contestée se sont tenus derrière une banderole proclamant : « Le bon sens, on finit ! ».
Guy Bousquet, chef d’entreprise et président de l’association pro-autoroute Via81, a exprimé sa surprise face à l’arrêt du chantier. Il a déclaré que cette manifestation vise à montrer que le territoire ne se résignera pas et qu'il fera tout pour que le chantier se termine dans les délais.
Michel Bossi, président de la chambre de commerce et d’industrie, a souligné que l'arrêt des travaux est un « coup de massue ». Selon lui, ce n’est pas qu’une autoroute qui est en jeu, mais l’avenir de tout le sud du Tarn. Il a insisté sur le caractère vital de ce chantier pour l'économie locale.
Les manifestants espèrent qu'une reprise rapide des travaux est encore possible. Ils évoquent l'annonce d'un appel du ministère des Transports contre la « décision surprenante » du tribunal. Ce recours pourrait permettre de reprendre les travaux en attendant l’audience d’appel.
Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca, le constructeur désigné de l'A69, était également présent. Il a exprimé son importance d'être là, soulignant qu'Atosca est une entreprise du territoire. Il a partagé la difficulté d'annoncer l'arrêt total des travaux aux 1000 employés du chantier.
La manifestation pour l'A69 a montré la détermination des partisans à voir le projet aboutir. Malgré l'arrêt des travaux, l'engagement des acteurs locaux reste fort. Les participants espèrent que des solutions seront trouvées pour relancer ce chantier vital pour l'économie du Tarn.