
La cour administrative d’appel de Toulouse examine depuis ce matin un dossier crucial concernant l’autoroute A69. Cette audience, qui pourrait influencer la construction de cette infrastructure contestée, a vu le rapporteur public soutenir sa poursuite. La décision finale est attendue le 30 décembre prochain.
Le rapporteur public, Frédéric Diard, a exprimé dans ses conclusions la nécessité de revenir sur la décision du tribunal administratif de Toulouse. Ce tribunal avait annulé l’autorisation environnementale qui avait permis le début des travaux en 2023. Diard considère que l’argument selon lequel le projet ne répond pas à une Raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) est infondé.
Au cours de l’audience, il développera sa position, qui a été constante durant la longue bataille juridique autour de ce projet de 53 km de voie rapide. Ce projet est devenu un symbole des luttes écologiques menées ces dernières années.
Ce jeudi matin, un rassemblement des anti-A69 a eu lieu devant la cour. Des militants écologistes, surnommés les « écureuils », se sont suspendus à des arbres pour protester. Le collectif « La Voie est libre » (LVEL) a invité les médias à écouter attentivement les motivations du rapporteur lors de l’audience.
Ils ont exprimé leur scepticisme concernant la nécessité de l’A69, demandant une démonstration irréfutable de son caractère vital. Ce collectif a également critiqué la reconduction de Frédéric Diard comme rapporteur public, soulignant qu’il avait déjà pris position en faveur du projet.
Actuellement, près d’un millier de personnes travaillent sur le chantier, où les tractopelles et autres engins sont en pleine activité. Selon le maître d’œuvre Atosca, 82 % des terrassements et 95 % des ouvrages d’art sont réalisés, bien que ces chiffres soient contestés par les opposants.
Le chantier se prépare à entrer dans sa phase finale, avec la pose prévue en janvier de 500 000 tonnes de revêtement. Les centrales d’enrobé à chaud, installées en novembre, sont prêtes à produire ce matériau essentiel.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a exprimé son soutien au projet, affirmant qu’il souhaite que l’autoroute soit opérationnelle d’ici octobre 2026. Il a également souligné que l’audience d’appel devrait permettre de « clarifier » la situation, espérant que le chantier puisse « continuer sereinement » pour respecter les délais.
Cette audience pourrait donc être déterminante pour l’avenir du projet A69 et pour les tensions qui l’entourent. Les décisions prises auront un impact significatif sur les parties prenantes.
En somme, l’audience de la cour administrative d’appel de Toulouse est un moment clé pour le projet de l’autoroute A69. Les décisions qui seront prises le 30 décembre prochain pourraient façonner l’avenir de cette infrastructure controversée, tout en mettant en lumière les préoccupations environnementales exprimées par les opposants.