Le corps d'un nourrisson a été retrouvé enterré dans le jardin d'un couple à La Chapelle-Palluau, en Vendée. Cette découverte, survenue dimanche, a choqué la communauté et suscité une enquête rapide. Quatre jours après, la mère et son compagnon ont été mis en examen pour des faits graves.
Le mardi suivant la découverte, la mère, âgée de 24 ans, et son compagnon ont été présentés à un juge d’instruction. Le jeune homme est accusé d’homicide volontaire sur mineur, tandis que la mère fait face à des charges pour privation de soins. Selon leurs avocats, le couple ignorait tout de la grossesse.
Le jour de l'accouchement, la jeune femme a ressenti de vives douleurs. Son avocat a expliqué qu'ils pensaient d'abord à une indigestion. Malheureusement, la douleur a augmenté, et le jeune homme a appelé le Samu pour demander de l'aide, mais ils n'ont reçu qu'un conseil médical peu utile.
Après avoir accouché, le couple a réalisé qu'il avait vécu un déni de grossesse. Ils étaient complètement paralysés par la situation. Les avocats décrivent un moment de sidération où la mère n'a pas vu son bébé naître. Le jeune homme a coupé le cordon ombilical sans savoir qu'il devait clamper.
Après quelques minutes, il a compris que l’enfant était mort. La mère, quant à elle, était toujours sous la douche, ne réalisant pas l'ampleur de la situation. Ce moment tragique a laissé le couple dans un état de choc, incapable de réagir de manière adéquate.
Le jeune homme a ensuite enterré le corps dans le jardin, agissant de manière mécanique face à la situation. Ce geste a été décrit comme une tentative de cacher un secret trop lourd à porter. Finalement, un ami a prévenu les gendarmes, entraînant une enquête.
Les enquêteurs ont découvert le corps et placé le couple en garde à vue. Le jeune homme a reconnu avoir enterré le bébé, mais a nié toute intention de lui faire du mal. La mère a affirmé qu'elle ne pouvait pas agir ce soir-là, ce qui a conduit à des accusations contre eux.
Après leur mise en examen, la mère a été placée sous contrôle judiciaire, tandis que le jeune homme a été écroué. Ses avocats ont dénoncé cette décision comme injuste et demandent une expertise psychiatrique pour évaluer son état. Ils estiment que si le Samu avait fourni une aide appropriée, la situation aurait pu être différente.
De plus, l'avocat de la jeune femme a critiqué la garde à vue, affirmant que sa place était à l'hôpital et non en détention. Cette situation a aggravé un traumatisme déjà profond pour le couple, qui a été dépassé par les événements.
Cette affaire tragique soulève des questions sur le système de santé et le soutien aux femmes en détresse. Le couple, confronté à une situation inimaginable, est désormais plongé dans une spirale judiciaire complexe. Les conséquences de leurs actions et les circonstances de cette tragédie continueront d'être examinées par la justice.