Tommy Robinson, militant britannique d’extrême droite, n’était pas présent physiquement à l’audience de vendredi. Cependant, il a pu intervenir via une retransmission vidéo depuis la prison où il est détenu. Ses avocats ont demandé sa libération, mettant en avant la détérioration de sa santé mentale.
Âgé de 42 ans, Robinson a été condamné à 18 mois de prison pour avoir enfreint une décision de justice. Cette décision lui interdisait de répéter des propos diffamatoires envers un jeune réfugié syrien. De plus, il est soupçonné d'avoir contribué aux émeutes anti-immigration au Royaume-Uni l'été dernier.
Lors de l’audience, l’avocat de Robinson, Alisdair Williamson, a déclaré : « Il est en sécurité, mais être en sécurité le rend malade ». Il a souligné que son client souffre d’un trouble du déficit de l’attention (TDAH) et d’un trouble de stress post-traumatique.
Williamson a exprimé des inquiétudes concernant la santé mentale de Robinson, affirmant qu'il y avait des raisons de croire qu'il pourrait attenter à sa vie. En réponse, le procureur Aidan Eardley a exhorté les juges à rejeter l'appel, affirmant que la condamnation initiale était « impeccable ».
En octobre dernier, Tommy Robinson a plaidé coupable d'avoir violé une ordonnance de la Haute Cour. Cette ordonnance lui interdisait de répéter des allégations fausses à propos du réfugié syrien, qui l’avait poursuivi pour diffamation.
Le juge Jeremy Johnson a déclaré : « Personne n’est au-dessus de la loi. Personne ne peut choisir les injonctions auxquelles il obéit ». Robinson a été condamné à 18 mois d'emprisonnement à la Woolwich Crown Court, et le jugement sera rendu à une date ultérieure.
Fondateur de l'English Defence League en 2009, Robinson est issu de la mouvance hooligan. Il a été condamné à plusieurs reprises pour troubles à l’ordre public. En 2018, il avait été emprisonné pour outrage au tribunal, ce qui lui avait valu le soutien de figures d’extrême droite.
Les condamnations de Robinson et son parcours controversé continuent d'attirer l’attention des médias. Sa situation soulève des questions sur la liberté d'expression et les limites de celle-ci dans un contexte juridique.
La situation de Tommy Robinson illustre les tensions autour de la liberté d'expression et de la sécurité publique. Alors que ses avocats plaident pour sa libération en raison de sa santé mentale, les autorités judiciaires restent fermes sur les conséquences de ses actes. L'avenir de Robinson reste incertain, et son appel pourrait avoir des répercussions plus larges sur le débat public.