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« J'ai dû utiliser un monte-charge pour me rendre à un avortement »

Publié le : 29 mars 2025

Une expérience traumatisante pour Dani

Dani Czernuszka-Watt se remémore avec douleur son expérience d'avortement, un événement qu'elle n'avait jamais souhaité vivre. Elle se souvient d'être en larmes lorsqu'elle a été endormie, et de sa tristesse à son réveil. Cette situation difficile a été exacerbée par son statut de personne en fauteuil roulant.

Après un accident de rugby qui l'a laissée paralysée des jambes, Dani a dû faire face à des complications médicales lors de sa quatrième grossesse. Bien qu'elle ait toujours rêvé d'une grande famille, la réalité de sa condition a transformé ce rêve en un véritable cauchemar.

Les complications médicales

Dani a été diagnostiquée avec un syndrome de congestion pelvienne, provoquant des douleurs chroniques. Malheureusement, les médecins ne l'ont pas informée des risques pour ses futures grossesses. Lorsqu'elle a appris qu'elle était à nouveau enceinte, elle était initialement ravie, mais cette joie a été rapidement remplacée par la nécessité d'une interruption médicale de grossesse.

Elle a ressenti une immense culpabilité et une honte face à cette décision. Malgré cela, elle a contacté le British Pregnancy Advisory Service (BPAS) pour organiser l'avortement, ignorant les défis qui l'attendaient en tant que personne handicapée.

Un accès difficile aux soins

Le jour de l'intervention, Dani a dû utiliser un ascenseur de service pour accéder à la clinique. Bien qu'elle ait pu naviguer dans les couloirs étroits avec son fauteuil, son mari n'a pas pu l'aider lors du transfert sur la table d'opération. Elle a souligné qu'il était chanceux d'avoir une force suffisante dans le haut du corps, car il n'y avait pas de système de levage disponible.

Dani a exprimé son sentiment d'être perçue comme une personne handicapée plutôt que comme un individu. Elle a fait part de ses préoccupations à BPAS, qui a reconnu la nécessité d'améliorer l'accessibilité de ses services.

Les défis persistants pour les personnes handicapées

La situation de Dani n'est pas unique. Selon l'Organisation mondiale de la santé, il existe un manque de données sur l'accès aux avortements pour les personnes handicapées. Des chercheurs ont noté que de nombreuses personnes handicapées sont souvent traitées par des prestataires indépendants avec des ressources limitées.

Pour améliorer l'accès aux soins d'avortement, il est crucial d'éliminer les barrières quotidiennes qui entravent les choix reproductifs des personnes enceintes, en particulier celles en situation de handicap.

Un engagement pour le changement

Dani travaille désormais avec l'Association des lésions médullaires pour plaider en faveur d'un accès amélioré aux soins de santé pour les femmes. Elle a également partagé son expérience avec des députés à Westminster, soulignant les difficultés d'accès aux soins qu'elle a rencontrées.

Elle a exprimé sa frustration face à un système qui ne lui offre pas les mêmes soins qu'avant son handicap. Son message est clair : il est temps de changer cela et de garantir un accès équitable à tous les soins de santé.

Conclusion

Le parcours de Dani met en lumière les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées dans le système de santé. Son histoire souligne l'importance d'améliorer l'accessibilité et de garantir que chaque femme, quelle que soit sa situation, puisse accéder aux soins nécessaires sans obstacles.

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