La proposition avancée par le président du Gouvernement, visant à intégrer le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, suscite un scepticisme notable parmi les partenaires de la coalition. Cette initiative, soumise à une première lecture, est accueillie avec des réserves par divers acteurs politiques.
Les avis divergent quant à la viabilité de cette proposition. Certains la jugent "inviable" en raison des majorités requises pour réformer la Constitution. D'autres la qualifient de "simple titre" ou affirment que Sánchez l'utilise à des fins partidistes.
Inclus dans ce débat, même Sumar, son allié en coalition, ne semble pas totalement convaincu. Pour ce groupe, la proposition actuelle est jugée insuffisante, car elle ne garantirait pas que le droit à l'interruption volontaire de grossesse ne recule pas sous un gouvernement du PP.
La question centrale réside dans le fait que la Constitution renverrait à la réglementation de l'avortement par la loi, laquelle pourrait être modifiée par une majorité simple parlementaire. Cela signifie que des lois actuelles pourraient être durcies, imposant des conditions plus strictes pour l'accès au droit.
Malgré ces préoccupations, Sumar défend la possibilité d'un accord avec les socialistes pour présenter une proposition satisfaisante au Congrès. La porte-parole parlementaire, Véronica Barbero, souligne l'importance de "donner du contenu" à ce droit, afin qu'il soit exercé pleinement par toutes les femmes en Espagne, indépendamment de qui gouverne.
La position de Podemos est encore plus critique. Les membres de ce parti soulignent l'inutilité de la proposition de Sánchez, car son adoption nécessiterait l'approbation des trois cinquièmes des membres du Congrès et du Sénat, impliquant le soutien du PP, qui a déjà rejeté l'initiative.
Pour Podemos, le plan du président du Gouvernement n'est rien de plus qu'un "titre", selon les mots du député Javier Sánchez Serna. Cette perception renforce la méfiance envers les intentions de Sánchez dans ce débat.
En résumé, la proposition d'intégrer le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution suscite des réactions mitigées et met en lumière des désaccords fondamentaux au sein de la coalition. Les enjeux politiques autour de cette question restent cruciaux et compliquent la réalisation d'un consensus.