Le gouvernement du Parti Populaire et de Vox à la mairie de Valence a décidé de liquider la Fondation Valencia Activa avant le 31 décembre. Cette décision est justifiée par des "duplicités inutiles", et les fonctions de la fondation seront transférées aux départements de l'Emploi et de l'Entrepreneuriat.
Cette annonce a été faite par le porte-parole de Vox, José Gosálbez, qui dirige également la fondation. Cette décision intervient quelques semaines après le début d'une enquête par la Fiscalité Anticorruption sur divers contrats passés par Valencia Activa, sous la direction de l'ancien adjoint au maire de Vox, Juan Manuel Badenas.
Le conseiller a résumé les raisons de cette décision en affirmant qu'il s'agit d'éviter les duplicités, de réduire les coûts opérationnels et de simplifier la vie des citoyens. Selon lui, les usagers qui contactent la mairie ne savent pas toujours où s'adresser pour des questions liées à l'emploi ou à l'entrepreneuriat.
Il a également souligné que cette décision découle d'une analyse menée durant les 20 mois de leur mandat. La fondation compte actuellement 21 employés, qui seront réaffectés à des services municipaux, tandis que trois dirigeants seront démis de leurs fonctions.
La fondation est sous le feu des projecteurs après que le PSOE a signalé à la Fiscalité Anticorruption la gestion de Badenas pour des allégations de prévarication, de malversation et de falsification de documents. Cela concerne un contrat de sponsoring d'un montant de 17 545 euros signé avec un éditeur de presse numérique.
Cette dénonciation a entraîné des ordres pour que la UCO saisisse les contrats signés par Valencia Activa, ainsi que l'acte de fondation. L'objectif est de comparer ces documents avec ceux des personnes sous enquête.
Le mardi dernier, le PSOE a élargi sa dénonciation pour inclure des irrégularités dans les contrats non seulement de Badenas, mais aussi de la conseillère Cecilia Herrero, en charge de l'emploi et de l'entrepreneuriat. En tout, 17 contrats d'une valeur totale d'environ 500 000 euros sont mis en cause.
Parmi ceux-ci, 310 000 euros ont été attribués à des contrats mineurs, souvent "à la discrétion" de certains entrepreneurs et médias proches de Valencia Activa. Les socialistes ont pointé du doigt la maire, María José Catalá, pour avoir omis toute fonction de supervision.
Suite à l'annonce de la liquidation de la fondation, les socialistes ont annoncé qu'ils allaient informer immédiatement la Fiscalité pour garantir que toutes les diligences nécessaires soient entreprises. Ils souhaitent éviter que des preuves de possibles actes criminels ne soient perdues ou détruites.
Le porte-parole, Borja Sanjuan, a déclaré que cette liquidation vise à dissimuler une éventuelle corruption et à nuire aux politiques d'emploi à Valence. Il a insisté sur le fait que les citoyens ne devraient pas payer pour la corruption du gouvernement de Catalá.
De son côté, la porte-parole de Compromís, Papi Robles, a également annoncé son intention de se rendre à la Fiscalité pour qu'elle agisse rapidement avant que des preuves ne soient détruites. Elle a affirmé que la fermeture de cette fondation est due à la corruption d'un membre du gouvernement actuel, en complicité avec la maire.
La liquidation de la Fondation Valencia Activa soulève de nombreuses questions sur la gestion des fonds publics et la transparence au sein de la mairie. Les enquêtes en cours pourraient révéler des dysfonctionnements importants, et les réactions des partis politiques montrent l'importance de ce dossier pour la ville de Valence.