Le blackout survenu le lundi 28 avril a fortement influencé le débat parlementaire de ce jeudi à l'Assemblée. Après deux semaines d'interruption, le plénum a repris. La gauche a critiqué Isabel Díaz Ayuso pour avoir cédé la gestion de la crise "si rapidement" au gouvernement central. En effet, elle a demandé l'activation du niveau 3 d'urgence en "moins de cinq minutes".
Selon le PSOE et Más Madrid, cette démarche visait à faire en sorte que la situation chaotique retombe sur le gouvernement de Pedro Sánchez. Le Parti Populaire, quant à lui, juge cette accusation absurde, soulignant qu'Ayuso est déjà critiquée pour sa réaction rapide face à des événements aussi anormaux qu'un blackout total en Espagne.
La présidente régionale a défendu sa décision en expliquant : "J'ai demandé au gouvernement d'activer le niveau 3 car nous ne savions pas ce qui pouvait se produire. Jamais auparavant nous n'avions connu un blackout touchant initialement trois pays." Elle a ajouté qu'elle ne voulait pas revoir les images de Valence, où des citoyens avaient été abandonnés par un gouvernement négligent.
Ayuso a justifié sa demande d'activation du niveau 3 d'alerte, qui transférait la gestion de l'urgence à Moncloa. Cependant, elle n'a pas été épargnée par les critiques de l'opposition. La porte-parole du PSOE, Mar Espinar, a tenté de comparer la réponse d'Ayuso à celle de Carlos Mazón lors d'une autre crise, interrogeant Ayuso sur sa présence à Guadalix pendant le blackout.
Espinar a exigé des éclaircissements sur la gestion de la crise par Ayuso, en lui demandant si elle avait répondu à toutes les appels reçus. Ayuso a rétorqué qu'elle était en public devant six caméras de télévision, où elle présentait un plan pour le secteur agricole de près de 200 millions d'euros.
Elle a également réprimandé la porte-parole socialiste, lui demandant où elle se trouvait durant les pires heures du blackout. Ayuso a révélé qu'elle avait reçu le premier "message" d'Espinar à 22h00, tandis que le délégué du gouvernement, Francisco Martín, n'a convoqué les conseillers à une réunion technique qu'à 23h50.
En somme, le débat parlementaire a mis en lumière les tensions entre le gouvernement régional et l'opposition. Le blackout a suscité des critiques et des accusations, révélant des divergences sur la gestion des crises. Les réponses d'Ayuso et les interrogations de l'opposition témoignent d'un climat politique tendu qui pourrait avoir des répercussions à long terme.