Un homme d’une cinquantaine d’années a été condamné ce mercredi au tribunal correctionnel du Mans, à huit mois de prison, dont quatre avec sursis. Il devra également verser 1 500 euros de dommages et intérêts à la restauratrice Babette de Rozières pour l'avoir menacée durant plusieurs mois.
Durant six mois, Babette, installée à Maule, a subi un harcèlement téléphonique de la part de cet inconnu qui lui vouait une haine raciste. « Il m’appelait en numéro masqué pour me menacer. Il me traitait de macaque, de négresse », a-t-elle confié. Les menaces incluaient des propos violents comme « Je vais t’éclater la tête ». Cette situation l’a profondément marquée.
Babette de Rozières a porté plainte à la gendarmerie de Maule. L’enquête a permis de retrouver l’auteur des faits, domicilié au Mans. « Les gendarmes ont fait un boulot extraordinaire », a-t-elle déclaré. Grâce à leur travail, ils ont réussi à le localiser malgré le numéro masqué.
Elle a également exprimé sa souffrance face à cette situation : « J’avais peur qu’il me fasse la peau ». Les menaces ont eu des conséquences sur sa vie personnelle, l’obligeant à refuser des apparitions médiatiques par crainte de se rendre à Paris.
En raison de ce climat de peur, Babette a pris la décision de déménager son restaurant, le dissociant de son domicile. Elle a également évoqué son angoisse lors de l'audience, où elle a été confrontée à son agresseur. « J’ai soutenu son regard mais j’ai vu la haine dans ses yeux », a-t-elle déclaré.
Malgré la condamnation, elle reste marquée par cette expérience. Babette a souligné que le racisme est toujours présent, même en 2025 : « On ne peut plus se taire », a-t-elle affirmé avec détermination.
La condamnation de cet homme est un pas vers la justice pour Babette, mais elle rappelle aussi une réalité troublante. Le racisme et la haine persistent dans notre société. Les témoignages comme le sien sont essentiels pour sensibiliser le public à ces problématiques.
Babette de Rozières incarne la résilience face à l'adversité. Son histoire est un appel à la vigilance et à la lutte contre le racisme sous toutes ses formes. Chaque voix compte dans cette bataille.
La condamnation de l’agresseur de Babette de Rozières est un rappel nécessaire sur l'importance de combattre le racisme. Les victimes doivent être entendues et soutenues dans leur quête de justice. Le chemin est long, mais chaque pas compte pour un avenir plus juste.