Spécialités du Bac : Pourquoi les Filles Restent-elles Sous-représentées dans les Matières Scientifiques ?
Introduction
Les choix de spécialité au lycée révèlent des inégalités de genre notables. Selon une étude récente, les filles optent principalement pour les sciences économiques et sociales (SES), tandis que les garçons privilégient les mathématiques. Cette tendance soulève des questions sur l'égalité d'accès aux matières scientifiques.
Choix de spécialité des filles
Dans l'enseignement de spécialité, les filles choisissent majoritairement les SES (37 %), suivies par les mathématiques (34 %). D'autres matières comme l'histoire-géographie et les sciences politiques (28 %), ainsi que les sciences de la vie (27 %) et la physique-chimie (27 %) attirent également leur attention.
Malgré ces choix, les filles restent sous-représentées dans les matières scientifiques. Une étude du ministère de l'Éducation a mis en lumière cette situation préoccupante, soulignant que moins de filles abandonnent les mathématiques en terminale par rapport à la première année.
Préférences des garçons
En revanche, les garçons affichent une forte préférence pour les mathématiques (58 %), suivies de la physique-chimie (38 %) et des sciences économiques et sociales (32 %). Cette disparité met en évidence un écart de choix entre les sexes dans les matières scientifiques.
Ce constat est renforcé par l'étude de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), qui montre que les garçons dominent largement dans les disciplines techniques et scientifiques.
Situation des enseignements artistiques et scientifiques
Les filles sont surreprésentées dans les enseignements artistiques et en sciences de la vie et de la terre, représentant 63 %. Cependant, elles sont sous-représentées dans les sciences de l'ingénieur et les sciences informatiques, où leur présence est seulement de 15 %.
Dans les matières comme l'éducation physique, les mathématiques et la physique-chimie, les filles représentent respectivement 32 %, 42 % et 47 %. Cette tendance stable soulève des questions sur l'accès équitable aux différentes spécialités.
Impact de la réforme Blanquer
La réintroduction des mathématiques comme matière obligatoire en première a suscité des débats. Cette mesure, issue de la réforme Blanquer, vise à renforcer les compétences en mathématiques chez tous les lycéens.
Malgré cela, la baisse de la culture scientifique et les inégalités de genre demeurent préoccupantes. La ministre de l'Éducation, Élisabeth Borne, a fait de l'accès des filles aux filières scientifiques un objectif prioritaire.
Conclusion
Les choix de spécialité au lycée montrent des écarts significatifs entre les filles et les garçons. L'importance d'encourager les filles à s'engager dans les matières scientifiques est cruciale pour l'égalité des sexes dans l'éducation. Les efforts doivent se poursuivre pour réduire ces disparités et favoriser un environnement d'apprentissage inclusif.
