De plus en plus de lycéens choisissent un départ à l'étranger plutôt que de rester en France pour leurs études. Ce phénomène, en plein essor, révèle des motivations variées et souvent bien réfléchies. Clément, un lycéen de 17 ans, est l'un de ces étudiants qui envisagent un avenir académique hors des frontières françaises.
Clément a décidé de se diriger vers des études de dentaire, mais pas en France. Au départ, ses parents étaient réticents à cette idée. Cependant, face au faible nombre de places disponibles à l'université de Toulouse, ils ont fini par soutenir son projet. « Il n'y avait que 89 places en dentaire cette année », explique-t-il.
Après avoir effectué des stages dans le milieu médical, Clément a compris que c'était l'aspect technique du métier de dentiste qui l'attirait. Cela montre que son choix est bien plus qu'une simple fuite; c'est une décision mûrement réfléchie.
Un autre lycéen, également nommé Clément, partage son désir d'étudier à l'étranger. Attiré par l'économie, il envisage plusieurs options, dont des écoles de commerce au Canada. « La semaine internationale au lycée m'a ouvert les yeux sur les opportunités à l'étranger », dit-il. Ce désir d'élargir ses opportunités professionnelles est commun parmi ses camarades.
Denis, un autre élève, est intéressé par l'ingénierie et a sélectionné des écoles au Royaume-Uni et en Australie. Il apprécie la pédagogie différente de ces pays, qui favorise moins le bachotage. « Leur façon d’étudier est complètement différente », souligne-t-il.
Malgré leur désir de partir à l'étranger, les trois élèves se sont inscrits sur Parcoursup. Denis insiste sur le fait que c'est une obligation de leur lycée. « J'ai mis quelques vœux, mais je ne suis pas vraiment intéressé par les résultats », confie-t-il. En effet, il a déjà été admis dans plusieurs écoles à l’international.
Clément a reçu une réponse positive de l'université CEU San Pablo à Madrid avant même l'ouverture de Parcoursup. « J'ai eu un retour positif deux jours après avoir envoyé mon dossier », se réjouit-il. Cela met en lumière la rapidité et l'efficacité de certains systèmes éducatifs étrangers.
Les démarches administratives pour étudier à l'étranger peuvent être complexes. Clément et Denis ont choisi de se faire accompagner par des organismes privés. « On est vite perdu sur les documents à transmettre », admet Denis. Bien qu'ils soient confiants de pouvoir partir, leur réussite dépendra de leurs résultats au bac.
Contrairement au système français, où il suffit d'avoir la moyenne, certains établissements étrangers exigent un niveau minimum. Cela souligne l'importance d'avoir plusieurs options, tant à l'étranger qu'en France.
Le coût des études à l'étranger est un facteur déterminant. Clément prévoit de débourser environ 15 000 euros par an pour ses études au Canada. « Les accords bilatéraux facilitent l'accès à des frais de scolarité plus avantageux », précise-t-il.
En revanche, Denis doit s'attendre à des frais plus élevés en Australie, avec une moyenne de 18 000 euros par an. Clément, pour ses études en Espagne, devra investir 25 000 euros par an. « J'ai fait beaucoup de recherches sur la reconnaissance de mon diplôme », ajoute-t-il.
Pour financer ses études, Clément a contracté un prêt étudiant de 50 000 euros. « J'ai discuté avec des dentistes qui m'ont rassuré sur la possibilité de rembourser rapidement », dit-il. Cela montre une prise de responsabilité face aux enjeux financiers de l'éducation.
À quelques mois de leur départ, tous les étudiants ressentent une impatience grandissante. Clément et Denis se projettent déjà dans leur nouvelle vie. « On commence à recevoir le programme de la rentrée, tout devient concret », conclut Clément.
Le choix d'étudier à l'étranger est de plus en plus populaire parmi les lycéens français. Que ce soit pour des raisons académiques, professionnelles ou personnelles, ces étudiants prennent des décisions réfléchies pour leur avenir. Malgré les défis, la plupart d'entre eux sont déterminés à poursuivre leurs rêves à l'étranger.