Camilla Hempleman-Adams, une Britannique de 32 ans, a réalisé un exploit incroyable en parcourant 241 km sur l’île de Baffin, au Canada. Elle a effectué ce voyage à pied et en ski, tirant un traîneau. Cette aventure s'est déroulée dans des conditions extrêmes, avec des températures atteignant -40°C et des vents de 75 km/h.
Le 27 mars, à l'issue de son périple de deux semaines, Camilla a déclaré être la première femme à avoir réalisé un tel voyage en solitaire. Cependant, cette annonce a suscité une vive réaction des populations inuites, qui ont dénoncé une « attitude coloniale dangereuse ».
Les déclarations de Camilla ont rapidement été critiquées par les Inuits. Gayle Uyagaqi Kabloona, une Inuite, a exprimé son indignation face à ces propos. Elle a souligné que l'article avait touché les gens à un endroit très sensible, en raison de l'histoire et des luttes quotidiennes contre le colonialisme occidental.
Gayle a également déclaré :
« Nous étions et nous sommes toujours là »
, mettant en lumière la présence continue des peuples autochtones sur ces terres. Elle a dénoncé le privilège et l'ignorance de l'expédition, affirmant que cela équivalait à rapporter des nouvelles d'un nouveau continent tout en ignorant l'histoire des habitants.
Face au tollé suscité par ses déclarations, Camilla Hempleman-Adams a fait marche arrière et a présenté ses excuses. Elle a affirmé qu'elle n'avait jamais eu l'intention de déformer des réalisations historiques ou de blesser les communautés locales.
Dans sa déclaration, elle a réitéré son profond respect pour la terre et ses habitants. Camilla a exprimé sa tristesse quant à la couverture médiatique de son voyage, qui a pu causer des inquiétudes. Elle a promis de tirer des leçons de cette expérience et de s'engager avec respect auprès de la communauté locale.
Cette expédition a révélé des tensions profondes entre les récits d'exploration et les réalités des peuples autochtones. Les réactions à l'égard de Camilla Hempleman-Adams soulignent l'importance de reconnaître et de respecter l'histoire et les luttes des communautés locales. Son expérience met en lumière les défis du colonialisme et la nécessité d'un dialogue respectueux.