L’été dernier, certaines épreuves de natation dans la Seine ont dû être reportées en raison d'une qualité de l'eau dégradée. Les intempéries ont joué un rôle crucial dans cette décision. Cependant, à partir du 5 juillet, trois sites de baignade surveillée gratuits ouvriront en plein cœur de Paris.
Cette initiative marque une révolution à Paris, où les plongeons dans le fleuve sont interdits depuis plus d'un siècle. Les Parisiens se posent cependant la question : la qualité de l'eau sera-t-elle à la hauteur des attentes ? Claire, une trentenaire, exprime son inquiétude : « J’ai trop peur de me choper une grosse diarrhée venue du Moyen Âge. »
Malgré ces craintes, les autorités s’efforcent de rassurer la population. Marc Guillaume, préfet de Paris, affirme que « l’eau sera encore de meilleure qualité que l’été dernier ». Il cite en exemple les « 2 000 mauvais branchements supplémentaires corrigés », qui ont permis d'améliorer la situation.
Ces travaux s’inscrivent dans un vaste plan de baignade lancé en 2016, avec près de 1,1 milliard d'euros investis, dont 700 millions financés par l'État. Ces efforts visent à dépolluer la Seine et la Marne, permettant ainsi une baignade plus sûre pour le public.
Les athlètes ont testé ces améliorations lors des épreuves olympiques de l'été dernier. Cependant, plusieurs compétitions ont été reportées à cause d'une eau jugée trop polluée après de fortes intempéries. Lorsque la pluie tombe, le niveau dans les canalisations augmente, ce qui peut entraîner des débordements.
Pour éviter cette pollution, la Seine sert de soupape. Des ouvrages de stockage ont été construits, mais leur capacité reste limitée. Pierre Rabadan, adjoint au sport, insiste sur le fait qu'« aucun risque ne sera pris avec le grand public ». Des prélèvements quotidiens seront effectués pour garantir la qualité de l'eau.
La mairie a promis de diffuser en ligne les résultats des analyses de l'eau, afin d'assurer une transparence totale. En cas de fortes pluies, des fermetures temporaires des sites de baignade pourraient être nécessaires, comme cela se fait déjà au bassin de la Villette depuis plusieurs années.
Alors que Paris se prépare à accueillir des sites de baignade dans la Seine, la qualité de l'eau reste une préoccupation majeure. Les efforts déployés par les autorités et la transparence des analyses seront cruciaux pour rassurer les Parisiens. L'été promet d'être une expérience inédite, mais sous haute surveillance.