Lors d'un procès, Luis Rubiales, ancien président de la RFEF, a affirmé que la footballeuse espagnole Jenni Hermoso avait donné son consentement avant qu'il ne l'embrasse après la finale de la Coupe du Monde féminine en 2023. Cette déclaration a suscité de vives réactions et des manifestations.
Rubiales a témoigné devant la Cour nationale d'Espagne à Madrid, affirmant qu'il était "absolument sûr" que Hermoso avait consenti à l'embrasser. Il a décrit le moment comme étant "complètement spontané", survenu lors de la cérémonie de remise des médailles après la victoire de l'Espagne.
Il a ajouté : "C'était un moment incroyable pour elle. Nous nous remerciions mutuellement, elle m'a serré très fort autour de la taille et j'ai demandé si je pouvais l'embrasser, elle a dit oui." Cette situation a entraîné des appels à la démission de Rubiales.
Lors de son interrogatoire, Rubiales a été questionné sur la nature de la demande. Il a répondu : "Je ne me souviens pas exactement, mais je pense que c'était un petit bisou." Il a également reconnu qu'il était conscient des protocoles contre le harcèlement sexuel et la violence sexuelle.
Hermoso, de son côté, a déclaré qu'elle n'avait jamais donné son autorisation pour être embrassée et que cet incident avait "tâché l'un des jours les plus heureux de ma vie".
Un expert en lecture labiale a affirmé que Rubiales avait demandé à Hermoso : "Puis-je vous embrasser ?" basé sur des images vidéo. Rubiales a reconnu avoir "commis une erreur" sur le podium, admettant que son comportement "n'était pas approprié".
Il a soutenu qu'il aurait dû adopter un rôle plus institutionnel, tout en niant avoir commis une infraction. Trois de ses collègues sont également jugés pour complicité dans l'allégation de coercition.
Les procureurs demandent une peine de deux ans et demi de prison pour Rubiales. Le procès, qui se poursuit jusqu'au 19 février, a déjà révélé des tensions importantes autour de cet incident. Tous les accusés nient les charges qui pèsent contre eux.
Les répercussions de cet événement continuent de se faire sentir, tant sur le plan personnel que professionnel pour Rubiales et Hermoso.
Ce procès met en lumière des questions cruciales concernant le consentement et le comportement approprié dans le sport. Les déclarations de Rubiales et les témoignages de Hermoso soulèvent des débats importants sur la culture du sport et le traitement des athlètes. Le verdict final pourrait avoir des implications significatives pour l'avenir de tous les acteurs impliqués.