Un parc d'attractions canadien, Marineland, envisage d'euthanasier 30 baleines belugas après que le gouvernement ait bloqué sa demande de transfert vers la Chine. Situé à Niagara Falls, ce parc détient le plus grand groupe de belugas captifs au Canada. Cette situation soulève de vives inquiétudes concernant le bien-être animal et la gestion financière du parc.
Marineland espérait transférer ces cétacés vers un parc à thème à Zhuhai, mais cette demande a été refusée par le gouvernement canadien. Les autorités craignent que les belugas ne subissent un traitement dégradant similaire à celui qu'ils ont déjà connu. En conséquence, Marineland a demandé un financement fédéral pour continuer à s'occuper des animaux, mais cette demande a été jugée inappropriée par la ministre des Pêches, Joanne Thompson.
Sans ce soutien financier, Marineland a déclaré qu'il pourrait être contraint de mettre les belugas à mort. La ministre a affirmé que le parc n'avait pas proposé d'alternative viable pour les animaux, ce qui ne justifiait pas que le gouvernement prenne en charge leurs soins.
Marineland a informé les ministres qu'il se trouvait dans un état financier critique et qu'il ne pouvait plus fournir des soins adéquats aux baleines. Le parc a été fermé pendant l'été pour retirer les animaux restants, aggravant ainsi sa situation. Le refus de l'autorisation d'exportation a été basé sur des législations renforcées en 2019, interdisant l'utilisation des cétacés pour le divertissement.
La ministre Thompson a exprimé qu'elle ne pouvait pas, en toute conscience, approuver une exportation qui perpétuerait le traitement que ces belugas ont enduré. Elle a souligné que cela aurait signifié une vie continue en captivité.
Les critiques envers Marineland ont commencé en 2020, lorsqu'un enquêteur des services de bien-être animal a révélé que 12 baleines étaient mortes en deux ans. En novembre, une cinquième baleine est décédée en un an, portant le total à 20 depuis 2019. Cette situation a exacerbé la crise financière du parc, avec une chute significative du nombre de visiteurs.
Des militants pour le bien-être animal, comme Camille Labchuk, directrice d'Animal Justice, ont exprimé leur indignation face à cette menace d'euthanasie. Elle a déclaré que Marineland avait une obligation morale de financer les soins futurs des animaux. L'organisation World Animal Protection a appelé le gouvernement provincial à intervenir pour s'assurer que ces animaux reçoivent les meilleurs soins possibles.
La situation des baleines belugas à Marineland soulève des questions cruciales concernant le bien-être animal et la responsabilité des parcs d'attractions. Alors que le parc fait face à des défis financiers, il est impératif que les autorités agissent pour protéger ces créatures marines. L'avenir des belugas dépendra des décisions prises par les gouvernements et des efforts des défenseurs des animaux pour garantir leur sauvegarde.