La bande du Niño Skin a réussi à neutraliser un groupe de la Garde Civile qui les avait arrêtés, grâce à des millions de données policières exfiltrées par le hacker Alcasec en 2022. Ces informations ont été fournies en échange d'argent à cette bande de narcotrafiquants et à un autre groupe dangereux : les Miami.
Selon des sources judiciaires, la Commissariat Général d'Information a révélé que grâce à ces données volées, le clan du Niño Skin a pu suivre les agents de la Garde Civile pendant des mois. Cela a conduit à des poursuites pour narcotrafic et blanchiment d'argent dans une affaire actuellement secrète.
Les informations volées incluaient des détails sensibles sur 130 000 agents, permettant ainsi au clan de surveiller les enquêteurs. Six agents sont actuellement inculpés pour avoir utilisé des dispositifs illégaux pour suivre les narcotrafiquants.
Des manœuvres ont été mises en place pour discréditer l'enquête. Une femme a été utilisée comme appât pour piéger le chef du groupe, enregistrant des conversations compromettantes. Ces échanges portaient sur des méthodes d'enquête illégales, et la femme a témoigné contre lui devant le juge Santiago Pedraz.
La Commissariat Général d'Information a rapporté que l'objectif était de lier les enquêteurs à des pratiques illégales. Les agents ont eu accès aux discussions entre le hacker et le clan, impliquant les données personnelles de 22 agents.
L'opération Águila-Franzen, menée entre 2019 et 2021, a abouti à des résultats significatifs : 33 arrestations, 36 propriétés saisies, et de grandes quantités de cocaïne et d'argent liquide. Ce fut l'un des plus grands coups portés au narcotrafic en Espagne.
Malgré ces succès, la bande du Niño Skin a tenté de saper l'enquête en approchant les agents. Ils ont cherché à les impliquer dans des activités illégales, ce qui a compliqué la situation.
La fuite massive de données personnelles a suscité des inquiétudes au sein de la Police Nationale. Le syndicat Jupol a demandé des explications au Ministère de l'Intérieur, soulignant que cette situation met en danger non seulement les enquêtes, mais aussi la sécurité des agents et de leurs familles.
La situation est décrite comme un véritable scandale, exposant des informations sensibles qui n'auraient jamais dû être compromises. Actuellement, le Ministère et la Direction Générale de la Police restent silencieux face à ces préoccupations.
En somme, l'affaire du Niño Skin illustre les dangers croissants liés à la cybersécurité et à la protection des données au sein des forces de l'ordre. Les ramifications de cette situation continueront d'affecter les enquêtes et la sécurité des agents impliqués.