
Dans le nord-ouest du Nigeria, des groupes de « bandits » multiplient les actes de violence. Armés et mobiles, ils exploitent la faiblesse de l'État, plongeant des régions entières dans un climat de peur. Ces attaques ciblent principalement les écoles et les rassemblements religieux, provoquant une inquiétude croissante parmi la population.
Ces groupes armés, souvent composés de jeunes hommes, agissent pour des raisons économiques. Ils se déplacent à moto, armés de fusils d’assaut, et attaquent avec une grande mobilité. Le 21 novembre, plus de 300 enfants ont été enlevés dans une école catholique, illustrant la gravité de la situation.
Leurs actions sont caractérisées par des pillages, des kidnappings et des destructions de villages. Selon Thibaut Lanchon, spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, ces groupes sont souvent composés de plusieurs centaines de personnes. Ils ciblent des victimes sans distinction religieuse, ce qui accentue la tension au sein des communautés.
Les rançons demandées par ces bandits varient de quelques centaines à plusieurs millions d'euros. Souvent, les familles ou les communautés locales sont contraintes de payer pour libérer leurs proches. Une habitante témoigne : « Tout le monde a peur, on ne sait pas qui sera le prochain. » Cette situation crée un climat de désespoir et d'incertitude.
Face à cette menace, le gouvernement nigérian a classé ces groupes comme organisations terroristes. Des primes ont été offertes pour capturer certains chefs, mais sur le terrain, l'État peine à rétablir l'ordre. La réalité sur le terrain est souvent très éloignée des décisions prises à Abuja, comme le souligne Lanchon.
En réponse à la violence croissante, la population s'organise en milices d’autodéfense. Cependant, ces groupes sont souvent mal armés et peinent à contrer les attaques. Les récents événements montrent que malgré ces efforts, les attaques se sont intensifiées, surtout après la fin de la saison des pluies.
Des facteurs politiques, comme les déclarations de Donald Trump sur une possible intervention américaine, pourraient également avoir un impact sur la situation. Lanchon estime que cela a pu encourager certains groupes à frapper davantage, ajoutant une couche de complexité à la crise sécuritaire déjà existante.
La situation dans le nord-ouest du Nigeria est alarmante. Les groupes de « bandits » continuent de semer la terreur à travers des enlèvements et des attaques. Malgré les efforts du gouvernement, la population vit dans la peur, et les milices d’autodéfense ne suffisent pas à rétablir la sécurité. La communauté internationale doit prêter attention à cette crise pour aider à trouver des solutions durables.