Un analyste britannique de Bank of America a été condamné à une peine de dix ans de prison en Arabie Saoudite. Cette décision serait liée à une publication sur les réseaux sociaux qui a depuis été supprimée, selon les déclarations de son avocate. La famille d'Ahmed al-Doush estime que les accusations contre lui proviennent d'un tweet effacé datant de 2018.
Ce tweet ne faisait pas mention de l'Arabie Saoudite ni de son lien avec le fils d'un critique saoudien en exil. Amnesty International a publié un communiqué à ce sujet, soulignant les violations potentielles des droits de l'homme. Les autorités saoudiennes et le ministère britannique des Affaires étrangères n'ont pas répondu aux demandes de commentaires concernant cette affaire.
Ahmed al-Doush a été condamné après avoir été accusé de violer les lois sur le terrorisme et les crimes informatiques. Le tweet exact pour lequel il a été jugé reste inconnu. Son procès a soulevé des inquiétudes quant aux violations du droit à un procès équitable et au respect du droit au due process.
Haydee Dijkstal, avocate internationale, a déclaré que le gouvernement britannique devrait s'opposer fermement à l'incarcération d'un citoyen britannique pour avoir exercé ses droits à la liberté d'expression. La situation d'Al-Doush est préoccupante, surtout dans le contexte actuel des droits humains en Arabie Saoudite.
Al-Doush, âgé de 41 ans, a été arrêté en août à l'aéroport de Riad alors qu'il tentait de voyager vers Manchester, en Angleterre, avec sa famille. Depuis son incarcération, sa femme a donné naissance à leur quatrième enfant. Cette séparation a été difficile pour la famille, comme l'indique Amaher Nour, l'épouse d'Al-Doush.
Elle a partagé que leurs conversations sont rares, mais il est évident qu'Ahmed souffre. Il fait face à des problèmes de thyroïde et à une détresse émotionnelle après neuf mois de détention. La situation souligne les défis auxquels sont confrontées les familles des personnes emprisonnées pour des raisons politiques.
La condamnation d'Al-Doush a été révélée lors de la visite du président américain, Donald Trump, en Arabie Saoudite. Ce pays a vu plusieurs citoyens, tant à double nationalité que saoudiens, arrêtés pour des publications sur les réseaux sociaux qui pourraient être perçues comme critiques envers le prince héritier Mohammed bin Salman. Ces arrestations soulèvent des questions sur la liberté d'expression et les droits fondamentaux.
Ces événements mettent en lumière la répression croissante des voix critiques en Arabie Saoudite. De nombreux observateurs s'inquiètent de la manière dont ces actions affectent la liberté d'expression et les droits humains dans le pays.
La condamnation d'Ahmed al-Doush est un exemple frappant des défis auxquels sont confrontés ceux qui s'expriment sur les réseaux sociaux en Arabie Saoudite. Les implications de cette affaire vont au-delà de l'individu, touchant des questions plus larges de droits humains et de liberté d'expression. Il est crucial que la communauté internationale continue de surveiller ces développements et de défendre les droits des personnes emprisonnées.