Le gouverneur de la Banque d'Espagne, José Luis Escrivá, prévoit un budget de 250 millions d'euros pour mettre en œuvre le ambitieux Plan Stratégique 2030. Ce plan vise à « transformer » l'institution économique principale du pays. Les sources de la Banque d'Espagne confirment que cette somme sera allouée à divers aspects, notamment la modernisation technologique et la création d'un musée pour exposer le patrimoine artistique de l'institution.
Les investissements nécessaires pour réaliser le plan atteignent 250 millions d'euros, ce qui représente une augmentation de 4% du budget public de l'organisme pour la période de 2025 à 2030. Ce budget est en ligne avec l'augmentation budgétaire du quinquennat précédent, sous la direction de Pablo Hernández de Cos. Escrivá souligne que cette augmentation est compatible avec ses appels à renforcer la soutenabilité des comptes publics.
Selon les sources, il est prévu de récupérer une partie significative des 250 millions grâce aux effets bénéfiques des investissements. Les économies anticipées et les gains d'efficacité pourraient réduire l'impact à 80 millions pour toute la période, soit 1,5% du budget total de l'institution.
Bien que le conseil de gouvernement de la Banque d'Espagne, y compris la représentante du Ministère de l'Économie, Paula Conthe, ait soutenu Escrivá, certaines sources internes soulignent que le dépense est certaine, tandis que les économies futures restent plus incertaines. Cette situation soulève des questions sur la viabilité des prévisions financières.
La directrice générale de Stratégie, Mayte Ledo, a expliqué que le renouvellement des systèmes technologiques obsolètes entraînera des économies à long terme. Le coût élevé de maintenance et de réparation des systèmes actuels justifie cette investissement, même s'il représente un coût initial.
Le budget supplémentaire est alloué à une période où la Banque d'Espagne ne dispose plus des compétences de supervision d'autrefois, transférées au Banque Centrale Européenne. De plus, Escrivá a annoncé une réduction des questions de politique économique sur lesquelles la banque devra se prononcer, ce qui pourrait affecter son service d'études.
Escrivá ne voit plus de valeur ajoutée à ce que son équipe étudie des sujets comme la situation des pensions, désormais traitée par l'Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (AIReF). Cela soulève des interrogations sur l'impact de ces changements sur les activités de l'institution.
Le plan présenté par Escrivá et Ledo repose sur quatre piliers : Transformation Culturelle et Organisationnelle, Technologie, Talent et Transparence. Le pilier Talent vise à redéfinir la gestion des ressources humaines, tandis que le pilier Transparence inclut la création d'un musée pour exposer environ 4.000 œuvres d'art et une collection numismatique.
Le plan prévoit également un centre d'éducation financière pour améliorer les connaissances de la société. De plus, il inclut le renforcement des succursales de l'institution et le transfert de personnel à Barcelone pour établir un centre d'innovation, en réponse à l'intérêt du gouvernement pour développer des zones de l'État en Catalogne.
En somme, le Plan Stratégique 2030 de la Banque d'Espagne représente une initiative ambitieuse pour moderniser l'institution. Bien que le budget de 250 millions d'euros puisse soulever des questions, les dirigeants estiment que les investissements en technologie et en transparence apporteront des bénéfices à long terme. La mise en œuvre de ce plan pourrait transformer la manière dont la Banque d'Espagne opère à l'avenir.