Le Prêt Garanti par l'État (PGE) a été mis en place en mars 2020, pendant le premier confinement. Patrick Sénicourt, président de Nota-PME, propose des solutions pour aider les entreprises à gérer leurs difficultés financières liées à ce dispositif. Il critique la conception initiale du PGE et ses conséquences.
Selon Patrick Sénicourt, le PGE présente un problème fondamental. Le remboursement sur quatre ans est inadapté à la rentabilité de nombreuses TPE et PME. Ces entreprises doivent rembourser 6,25 % de leur chiffre d'affaires chaque année, un taux jugé trop élevé.
En effet, plus de la moitié des entreprises en France ne parviennent pas à atteindre ce niveau de rentabilité. Leur capacité d'autofinancement est insuffisante pour rembourser leurs dettes dans un délai si court, ce qui entraîne des difficultés financières majeures.
Les banques jouent également un rôle dans cette situation. Beaucoup préfèrent activer la garantie de l'État rapidement, même si cela ne couvre que 90 % du prêt. Cela complique la renégociation des prêts pour les entreprises en difficulté.
Ce processus de renégociation pénalise les entreprises, qui se voient décotées par la Banque de France. Cela complique leur accès à de nouveaux crédits, rendant leur situation encore plus précaire.
Pour remédier à cette situation, Sénicourt suggère de créer un prêt d'accompagnement. Ce prêt permettrait d'étaler le remboursement des PGE sur huit à dix ans, offrant ainsi un répit aux entreprises.
Un tel dispositif donnerait aux PME la possibilité de rembourser à un rythme adapté à leurs capacités financières. Cela pourrait éviter une nouvelle vague de défaillances et aider les entreprises à se redresser.
Le PGE a été un outil essentiel pour de nombreuses entreprises pendant la crise. Cependant, sa conception initiale pose des défis importants. Les recommandations de Patrick Sénicourt pourraient offrir un chemin vers une stabilité financière pour les TPE et PME en difficulté.