La tentation de faire des blagues sur l'âge du public lors du concert de Bad Religion à Barcelone s'est rapidement dissipée en entrant dans le Poble Espanyol. Bien que de nombreux fans aient des cheveux gris, rien ne guérit mieux les douleurs lombaires que l'adrénaline. Chacun des 25 morceaux interprétés par la bande californienne a agi comme un véritable coup de fouet pour ses admirateurs, qui ont dansé jusqu'à la fin.
Les fans de Carolina Durante, qui découvrent le pogo, auraient beaucoup à apprendre des vétérans présents, qui ont mis en pratique cette danse énergique. Il est probable qu'ils ressentent déjà des douleurs musculaires après une telle performance.
Greg Graffin, Jay Bentley, Brian Baker, Mike Dimkich et Jamie Miller sont revenus sur la Péninsule Ibérique pour célébrer plus de quatre décennies de carrière avec la tournée "45 Years Doing What You Want", organisée par HFMN. Après des concerts à Bilbao, A Coruña, Lisbonne, Madrid, Malaga et Valence, ils ont terminé leur tournée à Barcelone, où les billets ont été épuisés.
Accompagnés d'Agnostic Front, Strung Out, Crim et Belvedere, ils ont mis l'ambiance avant de monter sur scène pour clore une soirée presque estivale. Le concert a débuté avec le morceau "Recipe for Hate", qui a lancé une véritable course de punk rock.
Bad Religion n'a pas cherché à dévoiler des faces B de leurs albums moins connus. Au contraire, ils ont souhaité que leur public fidèle s'amuse, en proposant un setlist rempli de leurs plus grands succès. Ils ont ouvert avec un titre de 1993, ont ensuite évolué vers le XXIe siècle avec "Supersonic" et sont revenus aux années 90 avec "You Are (The Government)".
Les nombreux skateurs présents dans la place, qui considèrent Bad Religion comme l'une de leurs bandes de référence, ont particulièrement apprécié "No Control", un hymne du groupe. Les sauts et les chants effrénés ont résonné dans l'air, créant une atmosphère électrisante.
À ce stade du spectacle, l'énergie était à son comble et chaque morceau agissait comme une injection d'énergie pour le public. La voix de Graffin, professeur de zoologie à 60 ans, a résonné avec puissance lors de titres comme "My Sanity", "Faith Alone" et "Fuck Armageddon... This Is Hell". Ces morceaux témoignent de la vitalité du punk, qui continue de vibrer sur scène.
Les paroles de leurs chansons, bien que critiques, ne se veulent pas des pamphlets. Elles abordent l'individualisme, la santé mentale, la dépendance à la technologie et l'autoritarisme, reflétant les préoccupations de notre époque. Dans "21st Century (Digital Boy)", ils évoquent le malaise d'une génération perdue dans un monde numérique.
Pour clore la soirée, Bad Religion a réservé ses plus grands succès, avec "Infected" et "Cease", mais le véritable apogée est arrivé avec "Sorrow" et "American Jesus", qui a enflammé le public dès les premières notes. Ce classique du punk rock, composé en 1993, résonne plus que jamais dans le contexte actuel des États-Unis.
Cette performance a été une véritable célébration de la musique punk, et les fans espèrent que ce ne sera pas la dernière fois qu'ils auront l'occasion de vivre un tel moment avec Bad Religion.
Le concert de Bad Religion à Barcelone a été un événement mémorable, mêlant énergie, nostalgie et réflexions sociales. Avec un public dévoué et une setlist dynamique, ils ont prouvé que le punk est loin d'être mort. Les fans attendent avec impatience de nouvelles occasions de vibrer au rythme de leur musique.