
Brigitte Bardot, figure emblématique du cinéma français, est connue pour son franc-parler. Gaulliste et gauloise, elle ne ménage pas ses mots. Ses opinions, souvent teintées d’outrances et de haine, reflètent une personnalité complexe. Son parcours politique est aussi fascinant que controversé.
Dans ses Mémoires, Bardot évoque son soutien à Charles de Gaulle. Elle se souvient avoir voté pour la première fois le 28 septembre 1958. « J’ai toujours eu un faible pour ce grand homme intègre », écrit-elle. Ce vote marquait le début de la Ve République, une évolution que 82 % des Français ont également approuvée.
Durant la guerre d’Algérie, Bardot fait preuve de courage face à l’OAS. Elle révèle une tentative de racket, dénonçant publiquement le chantage. Sa réponse audacieuse : « Je ne marche pas, parce que je n’ai pas envie de vivre dans un pays nazi ». Cette prise de position ferme lui vaut le respect de nombreux Français.
En 1971, Bardot devient la première personnalité à incarner Marianne dans les mairies de France. Ce projet a été soutenu par de Gaulle, qui appréciait son engagement. « C’est lui que je regrette depuis des années », confie-t-elle. Ce rôle symbolique marque une étape importante dans sa carrière.
Après de Gaulle, Bardot trouve un soutien auprès de Georges Pompidou. Cependant, c’est avec Valéry Giscard d’Estaing qu’elle établit un lien fort. « Giscard à la barre », proclame-t-elle lors de sa campagne. Leur amitié se renforce, notamment lors de son combat pour la protection des bébés phoques.
Au fil des années, Bardot a exprimé des opinions variées sur les présidents. Elle soutient Chirac, mais le qualifie plus tard de « roi des menteurs ». En 2007, elle vote pour Sarkozy, mais se sent déçue par son manque d’engagement envers la cause animale. « Guignolos », dit-elle en parlant de Sarkozy et Hollande en 2012.
Quant à Emmanuel Macron, elle le trouve beau, mais critique son soutien aux chasseurs. « Feu sur Macron », s’exclame-t-elle. Son soutien au Front National et à Marine Le Pen montre une évolution de ses affinités politiques. « Elle est la Jeanne d’Arc du XXIe siècle ! », déclare-t-elle en 2014.
Ces dernières années, Bardot s’est montrée moins engagée, à l’exception de son soutien à Jordan Bardella. Son empathie pour les pauvres est palpable, mais son aversion pour les immigrés est également marquée. « Donnons déjà à manger à nos petits vieux qui n’ont rien », a-t-elle déclaré en 2018.
Malgré ses déclarations controversées, son statut d’icône attire l’attention sur ses opinions. Bardot a souvent été critiquée pour son franc-parler. « Oui, B.B. est extrême », admet-on, mais son soutien aux animaux reste inébranlable. Sa Fondation est devenue une priorité, et elle s’excuse parfois pour ses excès.
Brigitte Bardot reste une figure complexe de la culture française. Son parcours politique et ses opinions tranchées suscitent autant d'admiration que de controverse. Passionnée par la cause animale, elle n’hésite pas à défendre ses convictions, même au prix de l’incompréhension. Bardot incarne une époque et un style qui lui sont propres.