
Les cours du lycée polyvalent de Sada ainsi que des collèges de Sada, Ouangani et Chiconi seront suspendus. Cette décision fait suite à des barrages érigés par les habitants du village de Mangajou, en réponse à des violences survenues récemment.
Depuis deux jours, des barrages ont été installés à Sada pour dénoncer des épisodes de violence. En conséquence, le rectorat a décidé de suspendre les cours « par mesure de précaution » afin d’assurer un encadrement suffisant des élèves.
Cette situation a entraîné des complications pour le personnel et les 5 770 élèves de ces établissements, qui n'ont pas pu se rendre à l'école. La circulation vers ces écoles a été fortement entravée, ce qui a justifié cette décision.
Les tensions ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi, avec des violences ayant conduit à l'incendie de quatre véhicules dans le village. Ces actes ont été commis à l'aide de bouteilles de gaz volées dans un magasin voisin.
Le secrétaire général de la préfecture, Daniel Fermon, s'est rendu sur place pour dialoguer avec les habitants et les élus. Une convention d'engagement contre l'insécurité était prévue, mais les représentants de la population ont demandé plus de temps pour réfléchir.
Neuf personnes ont été interpellées dans le cadre de l'enquête sur ces violences, dont trois majeurs français. La plupart des interpellés résident dans la commune voisine de Chiconi. Deux d'entre eux ont été identifiés grâce à des images de vidéosurveillance.
Des heurts ont également eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, impliquant des jeunes encagoulés qui ciblaient les automobilistes. Cette escalade de violence soulève des préoccupations au sein de la communauté.
La suspension des cours à Sada reflète une situation tendue et préoccupante. Les autorités doivent agir rapidement pour rétablir la sécurité et permettre un retour à la normale pour les élèves et le personnel éducatif.