Les députés français ont récemment soutenu un projet de loi visant à faciliter l'ouverture de bars dans les villages. Cette initiative a pour objectif de revitaliser la vie sociale dans les petites communautés rurales. Lors d'un vote, les parlementaires ont approuvé le texte à une large majorité de 156 voix contre 2.
Le projet de loi propose de relâcher les restrictions strictes concernant les nouveaux permis de bar pour la vente d'alcool. Actuellement, il est nécessaire d'obtenir une licence de type 4 pour ouvrir un bar vendant des boissons alcoolisées, y compris les spiritueux. Toutefois, aucun nouveau permis ne peut être accordé tant qu'un établissement existant n'a pas fermé.
La nouvelle législation permettrait aux futurs gérants de bars dans les communes de moins de 3 500 habitants, sans bar existant, de demander un permis sans avoir à attendre la fermeture d'un autre établissement. Les maires locaux auraient le dernier mot sur l'approbation de ces demandes.
Les partisans de cette loi estiment qu'elle est essentielle pour renforcer les liens sociaux et réduire l'isolement. Guillaume Kasbarian, un député, a déclaré qu'il était temps de remplacer un cadre juridique ancien et obsolète. Fabien Di Filippo, un autre député, a ajouté que les bars sont des lieux de rassemblement importants, surtout dans les zones rurales.
Cependant, certains critiques mettent en garde contre les risques pour la santé liés à l'alcoolisme. Le ministère français de la Santé a signalé que chaque année, environ 49 000 décès dans le pays sont attribués à la consommation d'alcool, qualifiant cela de problème de santé publique majeur.
La France a connu une chute drastique du nombre de bars et cafés, passant d'environ 200 000 dans les années 1960 à seulement 36 000 en 2015. La plupart des fermetures ont eu lieu dans les zones rurales, ce qui a contribué à l'isolement de ces communautés. La réintroduction de nouveaux bars pourrait inverser cette tendance.
La réintroduction des bars dans les villages français pourrait jouer un rôle crucial dans le renforcement de la cohésion sociale et la lutte contre l'isolement. Cependant, il est également essentiel de prendre en compte les préoccupations relatives à la santé publique. Le projet de loi doit encore obtenir l'approbation du Sénat pour devenir une réalité.