Une bataille monumentale se déroule actuellement au sein de la CEOE et de Cepyme, marquée par un retournement de situation et des tensions croissantes. Les présidents Antonio Garamendi et Gerardo Cuerva se retrouvent au cœur d'un embrouillamini juridique qui pourrait influencer l'avenir de ces organisations. Ce conflit est sans précédent dans l'histoire des relations entre leurs dirigeants.
Lors d'une réunion récente, Cuerva a présenté une proposition visant à modifier le règlement interne de l'organisation. Cette modification concerne la suppression de la délégation de vote illimitée, que Garamendi aurait utilisée pour exercer une pression sur les membres. Cuerva a justifié sa démarche avec un rapport juridique, mais n'a pas réussi à obtenir le soutien nécessaire lors de la première votation.
Malgré un échec lors de cette réunion, Cuerva a décidé de soumettre sa proposition à la Junta Directiva. Bien que l'article 57 du règlement stipule que les modifications doivent être approuvées par la Junta, Cepyme insiste sur le fait que le Comité ne votait pas sur la proposition elle-même, mais sur son contenu. Finalement, la Junta a voté en faveur de la limitation de la délégation de vote.
À la suite de la décision, des membres influents de Cepyme et de CEOE ont exprimé leur mécontentement, parlant de fraude dans le processus. Les accusations ont fusé, certains affirmant que Cuerva avait dépasse les limites et que la situation était devenue intolérable. Les discussions téléphoniques ont été intenses, révélant l'ampleur du conflit interne.
Lors d'une réunion ultérieure, le président de CEIM, Miguel Garrido, a dénoncé la manœuvre de Cuerva, la qualifiant de brutale. Il a déclaré que les statuts avaient été violés et que la modification du vote délégué constituait un acte illégal. Cuerva, quant à lui, a tenté de défendre sa position, dénonçant des pressions exercées par Garamendi.
Les sources au sein de l'organisation estiment que la stratégie de Cuerva a échoué. Plusieurs affirment qu'il a invalidé son futur au sein des organisations patronales. D'autres estiment que Garamendi a pris de l'avance sur Cuerva dans la lutte pour le contrôle de Cepyme. Ce retournement de situation a laissé la direction de Cepyme face à une décision cruciale concernant la votation.
Cuerva, toujours président de Cepyme, est un candidat potentiel pour les élections à la présidence de CEOE en 2026. Cependant, cela dépendra de la résolution de son propre processus électoral. Avec un rapport juridique à l'appui, il soutient qu'il est en mesure de convoquer les élections rapidement, mais le flou juridique persiste.
Le conflit entre Garamendi et Cuerva représente l'une des guerres les plus intenses au sein de la patronale espagnole. La priorité actuelle est de résoudre le problème juridique lié à la modification du vote délégué. Cepyme est déterminé à défendre son intégrité, affirmant que si un nouveau vote est nécessaire, il aura lieu. La situation reste tendue et l'avenir des deux dirigeants est incertain.