Le gouvernement français réexamine ses politiques pour renforcer la police autour des petites embarcations, a déclaré la secrétaire d'État Yvette Cooper aux députés. Cette annonce survient après un week-end où un nombre record de traversées a été enregistré, avec plus de 1 000 migrants tentant la traversée samedi.
Yvette Cooper a fait face à des critiques suite à ces événements. Le secrétaire d'État conservateur à l'intérieur, Chris Philp, a affirmé que la police française restait passive, observant les migrants monter à bord des embarcations juste au large des côtes françaises. En réponse, Cooper a insisté sur la nécessité d'une action conjointe avec les autorités françaises pour permettre aux forces de l'ordre d'intervenir dans les eaux peu profondes.
Les gangs criminels exploitent une faille dans la législation française, qui empêche la police d'intervenir lorsque les migrants sont dans l'eau. Ainsi, de plus en plus de personnes attendent dans les vagues qu'un bateau arrive pour y monter. Le ministre de l'Intérieur français, Bruno Retailleau, avait promis de fermer cette faille plus tôt cette année, mais aucun changement n'a encore été effectué.
Lors d'une mise à jour au Parlement, Cooper a déclaré : "Le ministre de l'Intérieur français et le cabinet français ont convenu que leurs règles doivent changer." Elle a ajouté qu'une révision maritime française était en cours pour examiner les nouvelles tactiques opérationnelles à adopter. Cooper a exprimé son souhait que cette révision soit finalisée et mise en œuvre le plus rapidement possible.
Elle a également mentionné avoir eu des échanges avec le ministre français, qui soutient des actions plus fermes, et que d'autres discussions sont prévues cette semaine. Philp a suggéré que le gouvernement devait adopter une approche plus stricte pour empêcher la police française de rester passive sur les plages pendant que les petites embarcations prennent la mer.
Philp a critiqué le gouvernement, affirmant qu'il ne s'attaquait pas aux gangs mais qu'il battait des records de traversées. Il a également évoqué un récent accord permettant aux bateaux de pêche de l'UE d'accéder aux eaux britanniques jusqu'en 2038, qu'il a proposé de suspendre jusqu'à ce que la France s'engage à stopper ces petites embarcations en mer.
En réponse, Cooper a rappelé que Philp était un ancien ministre de l'immigration qui n'avait pas réussi à obtenir d'actions de la part de la France. Elle a affirmé : "Ce gouvernement a conclu un nouvel accord avec la France et nous pressons pour qu'il soit opérationnel le plus rapidement possible." Elle a souligné qu'ils ne prendraient pas de leçons d'un ancien ministre qui a laissé la migration légale tripler et les traversées en petites embarcations augmenter de plus de dix fois sous sa direction.
La situation des petites embarcations en France soulève des préoccupations majeures. Les discussions en cours entre les gouvernements français et britannique pourraient aboutir à des changements significatifs dans la gestion des flux migratoires. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si des mesures efficaces seront mises en place pour répondre à cette crise.