Le tribunal administratif de Nice a récemment désavoué la métropole dans une affaire concernant les escales de paquebots géants. Saisi par le préfet des Alpes-Maritimes, le tribunal a suspendu un arrêté pris par Christian Estrosi, le président de la Métropole de Nice. Cet arrêté limitait les escales de ces navires dans la baie de Villefranche.
La justice a estimé que la métropole n’avait pas la compétence nécessaire pour édicter de telles mesures. Selon le tribunal, seul le préfet des Alpes-Maritimes peut organiser les mouvements des navires dans le cadre de ses pouvoirs de police. Cette décision a été prise suite à un déféré du préfet, qui a entraîné la suspension de l’arrêté du 9 juillet 2025.
Christian Estrosi a rapidement réagi à cette décision. Il a reconnu que la Métropole ne pouvait agir seule sans empiéter sur les attributions de l’État. Dans son communiqué, il a souligné l’urgence de la situation environnementale et sanitaire. Il a également menacé de saisir la justice administrative si l’État ne prenait pas de mesures de régulation.
Estrosi a insisté sur le fait que la Métropole ne restera pas passive face à cette urgence. Il a appelé l'État à prendre ses responsabilités concernant la gestion des escales de croisières. La situation est donc tendue et nécessite une réponse rapide des autorités compétentes.
Après avoir assoupli une première interdiction, Christian Estrosi a pris un nouvel arrêté interdisant les escales de paquebots de plus de 450 passagers à Nice. Ce nouvel arrêté limite également le nombre de navires à Villefranche-sur-mer à 65 par an, avec un maximum d’un par jour. Ces mesures visent à protéger la biodiversité marine et à promouvoir un tourisme raisonné.
Le maire de Nice a justifié ces restrictions par l’urgence climatique et la nécessité de protéger le patrimoine local. Cependant, le préfet des Alpes-Maritimes a contesté la légalité de cet arrêté, affirmant qu'il compromettait l'exercice de libertés publiques.
Lors d'une table ronde à la préfecture, des représentants du monde économique et maritime ont convenu de lancer une concertation à partir de septembre. Cette concertation vise à déterminer les meilleures conditions d'accueil pour les navires de croisières. La Métropole a indiqué que l'arrêté devait affecter plusieurs escales prévues dans le port de Nice d'ici la fin de l'année.
Pour 2026, plusieurs escales étaient également concernées. La situation reste donc en évolution, et il est crucial de trouver un équilibre entre le développement économique et la protection de l'environnement.
La décision du tribunal administratif de Nice a des implications significatives pour la gestion des escales de croisières. La réaction de Christian Estrosi souligne l'urgence de la situation. Les discussions à venir sur les conditions d'accueil des navires seront déterminantes pour l'avenir du tourisme à Nice et Villefranche.