Roger Waters frappe un gong avec intensité, tandis que David Gilmour captive l'anfithéâtre avec sa guitare. Richard Wright, presque suspendu devant les claviers, ajoute à l'atmosphère. Ce moment emblématique de Pink Floyd est tiré de la légendaire œuvre "Live At Pompeii", restaurée et de nouveau projetée en salles. À 81 ans, Nick Mason évoque ces souvenirs avec une touche de nostalgie.
La restauration de "Live At Pompeii" a permis de redécouvrir cette œuvre maîtresse de 1972. Nick Mason se remémore avec humour : « Je ne me souvenais même pas d'avoir eu les cheveux si longs. » Ce film, tourné dans les ruines antiques, a été un véritable défi, car le groupe a joué devant des fantômes, sans public. Cette absence de spectateurs a pourtant créé une atmosphère unique.
Les conditions de tournage, comme la chaleur et la poussière, ont contribué à l'ambiance magique. Mason souligne que ces lieux incroyables, comme Venise en 1989, ont toujours attiré le groupe. Cependant, il préfère garder en mémoire l'expérience mystique de Pompeii plutôt que les controverses qui ont suivi.
Le 50ème anniversaire de l'album "Wish You Were Here" rappelle un des albums les plus difficiles de Pink Floyd. Nick Mason avoue qu'il le préfère même à "Dark Side of the Moon" pour son côté plus apaisant. Cet album, dédié à Syd Barrett, a pris une direction inattendue au fur et à mesure de sa création.
La visite de Barrett au studio a été marquante. Mason se souvient de l'avoir trouvé méconnaissable, avec un look inquiétant. Ce moment a profondément influencé le travail du groupe, transformant leur approche musicale. La nostalgie de cette période reste palpable pour Mason.
Près de 20 ans après la mort de Barrett, Mason se demande s'il a des regrets. Il admet que, à l'époque, ils savaient peu de choses sur les problèmes de Barrett. Beaucoup attribuent sa dégradation à l'usage de drogues, mais Mason pense que Barrett ne voulait simplement plus faire partie d'un groupe.
Leur premier album, "The Piper at The Gates of Dawn", a été enregistré à Abbey Road, en parallèle avec les Beatles. Mason se rappelle que, à l'époque, ils étaient admiratifs, apprenant des géants de la musique. Cette dynamique a façonné leur parcours musical.
Mason est le seul membre à avoir participé à tous les albums de Pink Floyd. Lorsqu'on lui demande son préféré, il cite "A Saucerful of Secrets". Cet album, qui rend hommage à Barrett, marque le début de l'écriture de Roger Waters. Mason voit cet album comme un point de transition pour le groupe.
Les tensions entre Waters et Gilmour sont bien connues. Mason constate que leur rivalité, bien que persistante, a souvent été une source de créativité. Il entretient de bonnes relations avec les deux, mais il voit plus souvent Waters aujourd'hui. Selon lui, il est préférable que chacun suive son propre chemin.
Nick Mason souhaite que Pink Floyd soit remembered comme un groupe ayant produit une grande musique, malgré les conflits internes. Il se souvient avoir pensé qu'il ne resterait que trois ans dans le groupe, mais il est toujours là, à célébrer leur héritage. La musique de Pink Floyd continue de résonner à travers les générations.
En somme, le parcours de Pink Floyd, avec ses hauts et ses bas, reste fascinant. Les souvenirs de Nick Mason offrent un aperçu précieux de cette époque emblématique. Leur musique, toujours actuelle, témoigne de la force créative qui a marqué l'histoire du rock.