François Bayrou a été entendu par une commission d'enquête parlementaire concernant les violences au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram. Lors de son audition, il a affirmé n'avoir eu d'autre information que celle obtenue par la presse durant son mandat en tant que ministre de l'Éducation nationale dans les années 1990. Il a dédié ses déclarations aux victimes de ces actes.
Il a souligné l'importance de sa présence devant cette commission, déclarant que si sa position politique a permis de faire émerger ces faits, cela aurait été utile. Les révélations concernant Bétharram ont encouragé d'autres victimes à prendre la parole au sein d'autres institutions catholiques.
François Bayrou a adopté un ton combatif, dénonçant l'instrumentalisation politique de cette affaire. Il a affirmé que son audition était utilisée pour attaquer le gouvernement. En début d'audition, il a juré de dire la vérité et a souligné que la commission n'était pas totalement objective.
Le Premier ministre a également été confronté à des accusations de mensonge. Il a réaffirmé qu'il n'avait pas eu d'informations privilégiées durant son mandat, malgré les accusations de Paul Vannier, un député de La France insoumise.
Ce scandale touche personnellement François Bayrou, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement. De plus, sa fille Hélène a révélé avoir subi une agression physique par un prêtre. Des proches de ce prêtre ont affirmé que Bayrou avait été informé de cet incident à l'époque.
Le parquet de Pau mène une enquête sur environ 200 plaintes concernant des faits de violences et de viols dans l'établissement entre les années 1970 et 1990. La commission d'enquête, composée de Paul Vannier et Violette Spillebout, rendra ses conclusions fin juin.
Les répercussions de cette affaire sur la carrière de François Bayrou sont significatives. Ses proches affirment qu'il n'est pas l'objet principal de la commission, qui se concentre sur le contrôle de l'État concernant les violences dans les établissements scolaires. Cependant, le député MoDem Erwan Balanant a mis en garde contre une instrumentalisation politique de cette enquête.
Bayrou a été critiqué pour ses dénégations, qui ont été contredites par plusieurs témoignages, y compris celui de sa fille. Cette situation a suscité des interrogations sur sa transparence et son rôle dans la protection de l'institution.
Emmanuel Macron a exprimé sa confiance en François Bayrou, affirmant qu'il répondrait à toutes les questions posées. Cependant, peu de membres de son camp imaginent une censure contre lui. Les critiques se concentrent sur la nécessité d'une réponse claire et honnête à cette affaire.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a souligné que si Bayrou avait couvert l'institution au détriment des élèves, il devrait démissionner. L'enquête parlementaire sur Bétharram est donc cruciale pour l'avenir politique de François Bayrou.
François Bayrou se trouve au cœur d'une controverse majeure qui pourrait avoir des conséquences durables sur sa carrière. Les révélations autour des violences à Bétharram ont ouvert un débat nécessaire sur la responsabilité des institutions. L'audition de Bayrou devant la commission d'enquête sera déterminante pour clarifier son rôle et ses actions durant cette période.