La situation actuelle du gouvernement espagnol est marquée par une faiblesse qui entraîne des tensions avec ses partenaires politiques. Ces derniers poussent Pedro Sánchez vers un conflit avec la Commission Européenne, en raison de l'OPA de BBVA sur Banco Sabadell. Ce contexte soulève des risques juridiques et de réputation internationale.
À seulement 20 jours de la décision du gouvernement, des partenaires clés ont signé une motion au Parlament catalan. Cette initiative vise à forcer le gouvernement à agir, malgré le rejet de Bruxelles, qui considère cela comme une atteinte au libre marché et à l'union bancaire.
Malgré les avertissements de la Commission Européenne, qui menace d'emmener l'Espagne devant la Cour de Justice de l'UE, le ministre de l'Économie, Carlos Cuerpo, a confirmé que l'étude pour durcir les conditions de l'OPA est toujours en cours. Cette pression politique a été clairement exprimée par écrit et lors de débats parlementaires.
Le Parlament a adopté une motion exigeant que le gouvernement espagnol empêche la réalisation de l'OPA de BBVA sur Banco Sabadell. Les raisons invoquées sont d'« intérêt général », bien que Bruxelles ne partage pas cette opinion. La motion, soutenue par presque tous les partis, y compris le PSC, a rencontré l'opposition de Vox.
Ce document demande également au gouvernement catalan d'agir politiquement et légalement pour exprimer le rejet de cette opération. Cela signifie que Salvador Illa se retrouve dans une position délicate, devant faire pression sur Pedro Sánchez pour bloquer l'OPA lors du prochain Conseil des Ministres.
Cuerpo a rappelé que le 26 est la date limite pour prendre une décision. Bien que peu de précédents existent, la loi permet au gouvernement d'intervenir contre une opération d'entreprise pour des raisons d'« intérêt général ». Il a souligné plusieurs préoccupations, notamment l'impact sur l'emploi et la cohésion régionale.
Il a également mentionné la nécessité d'avoir des acteurs économiques régionaux, capables de comprendre les besoins des clients à un niveau local. Cela soulève des questions sur la cohésion dans le cadre d'une union bancaire européenne.
La vice-présidente Yolanda Díaz a exprimé son inquiétude lors d'un événement économique, affirmant que même l'Église s'oppose à l'OPA. Elle a insisté sur le fait qu'il est inacceptable de mettre en péril des milliers d'emplois au nom du marché. Cette situation met en lumière les tensions entre le gouvernement et les régulateurs.
La Commission Nationale des Marchés et de la Concurrence a déjà approuvé l'OPA, ce qui complique la position du gouvernement. Une décision contre cette opération pourrait avoir des répercussions sur les marchés et ternir l'image financière de l'Espagne.
La situation actuelle autour de l'OPA de BBVA sur Banco Sabadell illustre les tensions entre le gouvernement espagnol et ses partenaires politiques. Les décisions à venir auront des implications significatives pour l'économie et la stabilité sociale de la Catalogne. Le gouvernement doit agir avec prudence pour éviter des conséquences néfastes.