La décision du comité national de Miss Côte d'Ivoire d'interdire les perruques et extensions marque un tournant majeur. Cette annonce, faite le 7 avril, a suscité de vives réactions. En effet, seules deux candidates sur 28 avaient arboré des cheveux naturels, dont la gagnante de 2022, Marlène Kany Kouassi. Ce changement remet en question les normes de beauté traditionnelles dans le pays.
Dans une société où les perruques et les extensions sont omniprésentes, la victoire de Marlène Kany Kouassi a été perçue comme un véritable défi. Le président du comité, Victor Yapobi, a souligné l'importance de la beauté naturelle. Il a affirmé que les candidates peuvent participer avec des cheveux nattés, courts ou même rasés, promouvant ainsi une nouvelle vision de la beauté.
Ce changement s'inscrit dans une volonté de lutter contre les artifices capillaires et les pratiques esthétiques jugées non naturelles. En effet, la chirurgie esthétique et les crèmes éclaircissantes sont également interdites pour les candidates. Cela témoigne d'une volonté de revenir à des standards plus authentiques dans les concours de beauté.
Pour la première fois, le concours s'adresse aux femmes de 18 à 28 ans, élargissant ainsi le public potentiel. De plus, la taille minimale requise a été fixée à 1,67 mètre. Ce règlement vise à rendre le concours plus inclusif et accessible. Les frais d'inscription ont également été réduits, passant de 75 à 45 euros, pour alléger le fardeau financier des participantes.
Victor Yapobi a expliqué que cette décision découle d'une observation des dépenses des jeunes femmes. Cette initiative pourrait encourager davantage de candidates à se présenter, en se sentant moins contraintes par les exigences financières et esthétiques.
Les réactions suite à ces nouvelles règles sont variées. Laetitia Mouroufie, candidate pour la deuxième fois, a exprimé sa joie face à ce changement. L'année précédente, elle avait opté pour des extensions, pensant que c'était la norme. Cette fois-ci, elle se sent plus confiante dans sa beauté naturelle.
Cette acceptation croissante des cheveux naturels pourrait influencer la perception de la beauté dans la société ivoirienne. Les candidates commencent à réaliser qu'elles peuvent être belles sans artifices, ce qui pourrait mener à un changement culturel profond.
En somme, l'interdiction des perruques et extensions dans les concours de Miss Côte d'Ivoire représente une avancée significative vers l'acceptation de la beauté naturelle. Ce changement, soutenu par le comité, pourrait transformer les standards de beauté dans la région. Les candidates, comme Laetitia, montrent déjà un nouvel élan de confiance, ce qui augure d'un avenir prometteur pour la beauté authentique en Côte d'Ivoire.