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El Supremo déclare son incompétence pour trancher la demande de García-Castellón contre Ione Belarra l'accusant de "prévarication"

Publié le : 6 juin 2025

Décision du Tribunal Suprême

La Sala de lo Civil du Tribunal Suprême a rendu une décision importante concernant une demande de protection du droit au honor. Cette demande a été présentée par Manuel García-Castellón, un magistrat à la retraite de l'Audiencia Nacional, contre Ione Belarra, la députée et secrétaire générale de Podemos. Le magistrat soutenait que Belarra avait violé son droit au honneur.

Contexte de la Demande

García-Castellón a allégué que Belarra a publié deux messages sur son compte de la réseau social X (anciennement Twitter). Dans ces messages, elle le qualifiait de « juge corrompu » et affirmait que la guerre judiciaire contre Podemos se poursuivait. Ces déclarations ont été faites à l'occasion de sa retraite.

La demande a été déposée selon le article 56 de la Loi Organique du Pouvoir Judiciaire. Ce texte attribue la compétence aux tribunaux pour traiter les demandes de responsabilité civile liées à des actes réalisés dans l'exercice de fonctions publiques, incluant des députés et sénateurs.

Analyse du Tribunal Suprême

Le Tribunal Suprême a examiné la demande en se basant sur sa propre jurisprudence ainsi que sur celle du Tribunal Constitutionnel et du Tribunal Européen des Droits de l'Homme. Il a conclu que les déclarations de Belarra relèvent de son rôle de dirigeante politique et non de son exercice en tant que députée. Cela est dû à la nature des propos et au contexte dans lequel ils ont été émis.

Les propos ont été publiés sur une plateforme sociale et n'étaient pas liés à un acte parlementaire. Le Tribunal a noté qu'il n'y avait pas de lien direct ou prolongé avec une activité parlementaire, ce qui a conduit à la décision de ne pas poursuivre la demande.

Comparaison avec des Cas Précédents

Dans des affaires antérieures où des demandes similaires ont été examinées, la situation était différente. Dans ces cas, les personnes visées exerçaient encore des fonctions publiques. Les déclarations faites par ces ministres étaient directement liées à leur fonction publique, que ce soit lors d'événements ou dans le cadre de leurs responsabilités.

Ces distinctions sont cruciales pour comprendre pourquoi la Sala Primera a déclaré qu'elle n'avait pas la compétence pour traiter cette demande. Cela signifie que cette affaire devra être examinée par les Juzgados de Primera Instancia.

Conclusion

En résumé, la décision du Tribunal Suprême souligne l'importance du contexte dans lequel des déclarations sont faites. Les déclarations de Belarra, bien que controversées, n'étaient pas considérées comme relevant de son rôle de députée. Cette affaire rappelle la complexité des questions de droit au honneur et les limites de la responsabilité civile dans le cadre de l'exercice des fonctions publiques.

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