Quatre-vingts ans après, les survivants et les familles se remémorent les horreurs de Bergen-Belsen

Souvenirs des horreurs de Bergen-Belsen

Il y a quatre-vingts ans, les survivants et les familles se rappellent des horreurs de Bergen-Belsen. Cette mémoire reste vive, marquée par la souffrance et la mort. Ce camp, situé au nord de l'Allemagne, a été le théâtre de la perte de dizaines de milliers de vies, principalement juives.

La libération du camp

En avril 1945, les troupes britanniques et canadiennes avancent vers Bergen-Belsen. Grâce à une trêve avec les commandants allemands locaux, ils entrent sans combat. À leur arrivée, ils découvrent une scène épouvantable : 13 000 corps non enterrés et 60 000 survivants émaciés et malades. Ce choc visuel a révélé la réalité des camps de concentration nazis.

Un soldat britannique, Michael Bentine, décrit Bergen-Belsen comme le blaspheme ultime. Les récits de journalistes et de soldats ont fait le tour du monde, laissant une empreinte indélébile. Richard Dimbleby, le premier diffuseur à entrer dans le camp, a déclaré : "Ce jour à Belsen était le plus horrible de ma vie."

La notoriété de Bergen-Belsen

Bergen-Belsen est devenu célèbre non seulement grâce aux témoignages poignants, mais aussi parce que le camp était resté intact. Contrairement à d'autres camps, comme Treblinka ou Auschwitz, qui avaient été détruits, Bergen-Belsen conservait ses barreaux et ses huts. Cela a permis de documenter les atrocités qui s'y étaient déroulées.

Le camp accueillait de nombreux prisonniers des camps de l'est, et l'surpopulation entraînait des épidémies de dysenterie et de typhus. Bien qu'il n'y ait pas eu de chambres à gaz, la cruauté et l'incompétence nazies ont causé 500 décès par jour dans les dernières semaines de la guerre.

Les conséquences tragiques

Au total, entre 50 000 et 70 000 personnes ont perdu la vie à Bergen-Belsen, dont plus de 30 000 entre janvier et avril 1945. Tragiquement, environ 14 000 prisonniers sont morts après la libération, incapables de supporter la nourriture riche fournie par des secouristes bien intentionnés. La majorité des victimes étaient des juifs, mais d'autres groupes, comme les prisonniers de guerre soviétiques et les Sinti, ont également souffert.

Commémoration et mémoire

Pour marquer le 80e anniversaire de la libération de Belsen, plus d'un millier de survivants et de familles se réuniront pour des événements commémoratifs. Parmi eux, 180 juifs britanniques, organisés par AJEX, l'Association militaire juive. Des couronnes seront déposées par des vétérans et des dignitaires, y compris la vice-première ministre Angela Rayner.

Dans un cadre verdoyant, les soldats britanniques ont décidé de brûler les huts pour contenir les épidémies. Aujourd'hui, peu de choses subsistent, à part un centre de visiteurs et quelques pierres commémoratives. L'inscription sur l'une d'elles se lit : "Hier ruhen 5,000 toten" - ici reposent 5 000 morts.

Conclusion

Bergen-Belsen reste un symbole puissant des horreurs de la Seconde Guerre mondiale. La mémoire de ceux qui ont souffert et perdu la vie doit perdurer. Cette commémoration rappelle l'importance de ne jamais oublier ces événements tragiques.