Affaire Bétharram : La fille de François Bayrou affirme qu'il « ne savait pas » et « ne pouvait pas comprendre »

Introduction

Hélène Perlant, fille de François Bayrou, est l'une des victimes de l'affaire Bétharram. Elle a partagé son expérience lors d'une interview sur France Inter, soulignant le système pervers de l'établissement catholique. Ce témoignage coïncide avec la publication du livre d'Alain Esquerre, porte-parole des victimes.

Les révélations d'Hélène Perlant

Dans son livre intitulé « Le Silence de Bétharram », Hélène Perlant raconte l'agression qu'elle a subie lors d'une colonie de vacances. Un curé de l'institution, également intervenant à Igon, a été impliqué dans cette violence. Hélène affirme que François Bayrou, son père, ne savait pas qu'il était le père d'une victime.

Elle décrit son expérience comme celle d'une « victime quelconque », parmi tant d'autres. Elle souligne que ce système était si bien camouflé que même les parents ne pouvaient rien voir. Cela a conduit à des accusations contre eux, ce qui a renforcé son besoin de défendre son père, ancien ministre de l'Éducation nationale.

Les conséquences émotionnelles

Hélène a également évoqué son effroi face à la violence subie par un camarade durant l'année scolaire 1987-1988. Cet événement a refait surface suite à une plainte pour « non-dénonciation de crime » déposée contre François Bayrou. Hélène estime que son père était forcément au courant de cet épisode, ce qui ajoute à la complexité de la situation.

François Bayrou doit se présenter devant la commission d'enquête parlementaire le 14 mai. Accusé d'avoir eu connaissance des faits, il a fermement nié ces allégations. Sa réaction, « Ça me poignarde le cœur », témoigne de la douleur causée par ces révélations.

Les actions judiciaires

En février, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire après une enquête ayant conduit à plus de 200 plaintes. Un ex-surveillant a été mis en examen pour viol et agression sexuelle. Deux autres individus ont bénéficié de la prescription des faits, ce qui a suscité des réactions dans la société.

Alain Esquerre, porte-parole des victimes, a plaidé pour une libération de la parole. Il a affirmé que si les victimes commençaient à parler, cela provoquerait une onde de choc. « Nous sommes des millions », a-t-il déclaré, soulignant l'ampleur de ce qui est considéré comme la plus importante affaire pédophile en France.

Conclusion

L'affaire Bétharram met en lumière des réalités troublantes au sein d'institutions qui devraient protéger les jeunes. Les témoignages d'Hélène Perlant et d'autres victimes sont essentiels pour comprendre l'ampleur de ces violences. La recherche de justice et la libération de la parole sont désormais des enjeux cruciaux dans cette affaire.