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Affaire Bétharram : François Bayrou espère réduire la pression

Publié le : 15 février 2025

François Bayrou s'exprime sur les agressions à Bétharram

Le 15 février, François Bayrou a fait des déclarations concernant les agressions physiques et sexuelles survenues au collège-lycée catholique de Bétharram entre les années 1970 et 1990. Depuis sa mairie de Pau, il a affirmé avoir agi conformément à ses responsabilités passées et présentes. Cette prise de parole fait suite à une rencontre de trois heures avec des victimes, qui l’a profondément bouleversé.

Les faits révélés

Depuis un an, l’établissement est au cœur d’une enquête judiciaire portant sur une centaine de plaintes d’anciens élèves. François Bayrou a été accusé par des membres de la gauche d’avoir menti devant l’Assemblée nationale. Il a tenté de calmer la situation tout en écoutant les victimes de l'institution, où ses enfants ont étudié et où son épouse a enseigné.

Il a rappelé qu'en 1996, à la suite de la première plainte, il avait ordonné une inspection générale de l’établissement, qui avait conclu que les élèves n’étaient pas brutalisés. Cependant, il a reconnu que l'ampleur des violences à Bétharram était bien plus importante que ce qu'il avait imaginé.

Reconnaissance des violences

François Bayrou a admis avoir rencontré le juge chargé d'une plainte pour viol en 1998, mais il a précisé qu'il n'était plus ministre à l'époque. Il a aussi souligné qu'il n'avait pas eu conscience de l'ampleur des violences intolérables qui s'étaient produites. Il a décrit cette situation comme le surgissement d'un continent ignoré.

Concernant ses précédentes déclarations à l'Assemblée, il a exprimé des regrets sur le choix de ses mots, tout en maintenant qu'il avait dit la vérité stricte.

Engagements pris par le Premier ministre

Pour répondre aux demandes des victimes, François Bayrou a promis de détacher des magistrats supplémentaires à Pau afin d'examiner les plaintes. Il a également évoqué des mesures pour améliorer l’inspection des internats et élargir le fonds d’indemnisation pour les victimes d’abus.

Il a insisté sur la nécessité de reconnaître le tort des victimes qui n'ont pas pu bénéficier d'un jugement en raison de la prescription des faits. Ces annonces visent à apporter un soutien aux victimes et à faire avancer les enquêtes.

Réactions des victimes et des politiques

Alain Esquerre, porte-parole des victimes, a qualifié cette journée de historique et de grande victoire pour toutes les victimes en France. Cependant, des critiques persistent, notamment de la part du député LFI Paul Vannier, qui continue de demander la démission de François Bayrou. Il souligne une contradiction entre la commande d'un rapport en 1996 et les déclarations récentes du Premier ministre.

Il semble donc que François Bayrou n’ait pas encore fini avec l'affaire Bétharram, et les conséquences de cette crise se poursuivront.

Conclusion

Les déclarations de François Bayrou sur les agressions à Bétharram soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité et la réaction des institutions face aux abus. Alors que des engagements ont été pris pour soutenir les victimes, le chemin vers la réconciliation et la justice semble encore long. L’affaire Bétharram reste un sujet sensible qui nécessite une attention continue.

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