Le 14 mai dernier, lors de son audition par les députés, François Bayrou a pris la parole concernant l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram. Il a mis en ligne, sur un site dédié, l'ensemble des documents produits lors de cette audition. Selon lui, cette affaire a été déformée depuis des mois, sans tenir compte des victimes.
François Bayrou a été entendu pendant plus de cinq heures par la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire. Dans une ambiance tendue, il a vigoureusement rejeté les accusations de mensonge et d'intervention dans les années 1990. Ces accusations concernent des violences physiques et sexuelles dans ce collège-lycée de Pau, où il a des liens familiaux.
Malgré ses dénégations, le parlementaire insoumis Paul Vannier a affirmé que les débats ont révélé que Bayrou avait menti sur sa connaissance des faits. Lorsque questionné en février, il avait déclaré ne rien savoir à l'époque des événements.
Sur le site, on trouve le texte de son intervention, une chronologie de l'affaire de 1995 à 2001, ainsi qu'une série de documents. Ces derniers, selon Bayrou, réfutent six accusations portées contre lui. Parmi celles-ci, on retrouve des affirmations selon lesquelles il aurait savait et n’aurait rien fait.
Il est également accusé d'avoir menti à l'Assemblée nationale et d'avoir bénéficié d'informations privilégiées. Bayrou tente de prouver sa bonne foi concernant le non-licenciement de "Sanglier", un surveillant condamné pour des violences.
François Bayrou a affirmé qu'il n'a fait que citer un document attestant le licenciement d'un surveillant. Il présente des preuves manuscrites pour soutenir sa position. Selon lui, la bonne foi lors de son audition ne peut être mise en doute.
Le collectif des victimes a publié un document montrant que le surveillant était encore en fonction après sa condamnation. Bayrou assure que ces documents permettront à chacun de vérifier sa probité et sa bonne foi, calomniées pour des raisons politiques.
François Bayrou, homme politique influent dans les années 1990, a été ministre de l'Éducation nationale. Aujourd'hui, l'établissement catholique fait face à plus de 200 plaintes d'anciens élèves pour des violences physiques et sexuelles. Cette situation soulève de nombreuses questions sur la responsabilité des autorités.
Bayrou a promis de publier tous les documents relatifs à l'affaire Bétharram dans les 48 heures, espérant mettre fin à la polémique. Il se défend contre les accusations de non-licenciement et tente de clarifier sa position.
L'affaire Bétharram continue de susciter des réactions. François Bayrou, en dévoilant des documents, cherche à prouver sa bonne foi. Les accusations de mensonge et de dissimulation restent au cœur des débats, et l'impact de cette affaire sur sa carrière politique est à suivre de près.