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« Je n’ai pas cherché à savoir » : L’auteur du rapport d’inspection sur Bétharram qui a écarté les violences témoigne

Publié le : 19 février 2025

Introduction

En 1996, un inspecteur académique s'est rendu à Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques. Son rapport a suscité de vives réactions, notamment en raison de la violence signalée dans l'établissement. Les révélations récentes mettent en lumière des faits graves, remettant en cause l'intégrité de l'enquête menée à l'époque.

Un rapport controversé

Le témoignage de l’inspecteur, diffusé par France info, indique qu'il n'avait pas constaté de brutalités au sein de l'institution Notre-Dame-de-Bétharram. Pourtant, une plainte avait été déposée par le père d'un élève pour des violences subies par son fils, qui avait perdu 40 % de son audition après une gifle.

Malgré la gravité de la situation, l'auteur de cet acte n'a reçu qu'une amende avec sursis. En parallèle, une enquête académique avait été demandée par François Bayrou, alors ministre de l'Éducation. Cependant, l'inspecteur a admis qu'il n'était pas au courant d'autres incidents violents durant son enquête.

Des alertes ignorées

Une professeure de mathématiques avait tenté d'alerter sur la situation alarmante dans l'établissement. Malheureusement, elle n'était pas présente lors de la visite de l'inspecteur. Ce dernier a noté dans son rapport que cette enseignante avait un état d'esprit négatif concernant les méthodes éducatives de l'établissement.

En conséquence, l'inspecteur a conclu que la qualité du travail et l'ambiance au sein de l'institution étaient positives. Il a affirmé que les élèves n'étaient pas brutalisés, ce qui a choqué de nombreux observateurs, compte tenu des témoignages de violences physiques et sexuelles.

Réactions et conséquences

Après la diffusion des témoignages, l'inspecteur a exprimé des regrets, affirmant : « Si j’avais su, j’aurais eu sûrement un autre comportement… ». Cette déclaration a été accueillie avec réprobation par Alain Esquerre, porte-parole de l'association des victimes, qui a dénoncé la légèreté de l'enquête.

Les révélations autour de l'affaire Bétharram continuent de susciter l'indignation. Plus d'une centaine d'enfants auraient subi des violences, et l'impact médiatique grandissant soulève des questions sur la responsabilité des autorités.

Contexte et implications

L'affaire prend une ampleur particulière en raison des liens avec des personnalités politiques, notamment François Bayrou, dont les enfants ont fréquenté l'établissement. De plus, le maire de Pau a été informé de certaines accusations, bien qu'il ait nié avoir eu connaissance des agressions sexuelles présumées.

Cette situation met en lumière la nécessité d'une réévaluation des protocoles de sécurité et de protection des élèves dans les établissements scolaires. Les victimes méritent d'être entendues et protégées, et des mesures doivent être prises pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

Conclusion

Les événements entourant l'institution Notre-Dame-de-Bétharram révèlent des lacunes dans la protection des élèves et la réactivité des autorités. Les témoignages de victimes et les révélations d'enquêteurs soulignent l'importance d'une vigilance accrue face à la violence dans les établissements scolaires. Il est crucial d'assurer un environnement sûr pour tous les élèves.

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