Le 4 août 2020, une explosion dévastatrice a frappé le port de Beyrouth, causant plus de 220 décès et blessant plus de 6 500 personnes. Cet événement tragique, résultant de l'accumulation d'ammonium nitrate, est considéré comme l'une des plus grandes explosions non nucléaires de l'histoire. La ville a été profondément touchée, avec des zones entières détruites.
Depuis, le Liban espérait une avancée dans l'enquête. Toutefois, des pressions politiques ont souvent entravé le processus judiciaire. Le juge Tarek Bitar, en charge de l'enquête, a dû faire face à de nombreux obstacles, y compris des accusations de partialité, notamment de la part du Hezbollah.
Après une suspension de plus de deux ans, l'enquête a récemment repris. Le nouveau contexte politique, avec l'arrivée d'un nouveau président et d'un nouveau Premier ministre, a permis de relancer les investigations. Le juge Bitar a interrogé des responsables clés, dont Rabih Srour, en lien avec la sécurité de l'entrepôt où le nitrate d'ammonium était stocké.
Un autre interrogatoire a été mené auprès de Salim Shebli, propriétaire de la société de soudure. Bien que certaines sources aient suggéré que des travaux de soudure auraient pu provoquer l'incendie, cette hypothèse a été rapidement rejetée par des experts, qui y voient une tentative de détourner la responsabilité.
Le juge Bitar a rencontré de nombreuses résistances de la part des autorités politiques. Le Hezbollah a demandé son renvoi, et plusieurs actions en justice ont été intentées contre lui. Ces événements ont conduit à une suspension prolongée de l'enquête, laissant de nombreuses questions sans réponse.
Malgré ces difficultés, le juge a prévu de continuer à interroger des témoins et des responsables des douanes. Cependant, personne n'a encore été tenu pour responsable de cette tragédie qui a profondément marqué le Liban.
La situation à Beyrouth reste tendue. De nombreux Libanais expriment leur frustration face à l'absence de justice et de responsabilité après cette catastrophe. Les familles des victimes continuent de réclamer des réponses et des comptes, alors que l'enquête piétine.
Les conséquences de l'explosion se font encore sentir, tant sur le plan humain que sur celui de la reconstruction de la ville. La communauté internationale suit de près l'évolution de cette affaire, espérant qu'un jour la vérité émergera.
Deux ans après l'explosion tragique du port de Beyrouth, l'enquête peine à avancer en raison des interférences politiques et des pressions exercées sur la justice. Les Libanais continuent d'attendre des réponses, alors que le souvenir de cette catastrophe reste gravé dans les mémoires. La quête de justice pour les victimes et leurs familles est plus que jamais d'actualité.