La Biélorussie a procédé à la libération de plusieurs prisonniers politiques dans le cadre d'un accord entre le président autoritaire Alexandre Loukachenko et le président américain Donald Trump. Cette décision a été prise alors que la tension monte dans la région, notamment avec les exercices militaires conjoints entre la Biélorussie et la Russie.
Au total, cinquante-deux prisonniers ont été libérés, parmi lesquels des leaders syndicaux, des journalistes et des militants. Cependant, plus de 1 000 prisonniers politiques restent incarcérés. En échange de cette libération, les États-Unis ont annoncé un allégement de certaines sanctions sur la compagnie aérienne biélorusse Belavia.
Cette libération a eu lieu juste avant le début des exercices militaires « Zapad-2025 », ce qui a conduit la Pologne à fermer ses frontières avec la Biélorussie. La situation a suscité des inquiétudes au sein de l'Union européenne, notamment avec les déclarations de la cheffe de la politique étrangère de l'UE, Kaja Kallas.
Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, a réprimé toute opposition et a souvent été critiqué pour ses méthodes autoritaires. Lors d'une rencontre avec le représentant spécial de Trump, John Coale, il a qualifié la libération des prisonniers de geste humanitaire.
Les discussions entre Loukachenko et Coale ont également porté sur la réouverture de l'ambassade américaine à Minsk, fermée en février 2022 après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Coale a indiqué que la réouverture de l'ambassade pourrait se faire dans un avenir proche.
La libération des prisonniers a été accueillie avec prudence. Bien que certains aient été libérés, d'autres ont été contraints à l'exil. Svetlana Tikhanovskaya, leader de l'opposition en exil, a rencontré des prisonniers libérés et a exprimé son soutien pour ceux qui restent en détention.
Parmi les prisonniers libérés, on trouve des figures notables comme Vladimir Matskevich et Mikola Statkevich. Statkevich a refusé de quitter la Biélorussie, soulignant son engagement envers son pays. Cette situation soulève des questions sur l'avenir des droits de l'homme en Biélorussie.
La libération de ces prisonniers politiques en Biélorussie représente un tournant potentiel dans les relations entre la Biélorussie et les États-Unis. Néanmoins, la situation demeure fragile, avec de nombreux défis à relever pour garantir la liberté et les droits fondamentaux des citoyens biélorusses. L'avenir de ces relations dépendra des actions futures de Loukachenko et de la communauté internationale.