Six chefs régionaux de l'Assemblée des Premières Nations accusent leur leader nationale de créer des divisions sur la question de la réforme du bien-être des enfants. Ils suggèrent qu'elle pourrait être trop proche du gouvernement canadien. Cette situation soulève des préoccupations sur l'indépendance de la chef nationale.
La chef nationale, Cindy Woodhouse Nepinak, rejette ces préoccupations, qualifiant ces suggestions de "malveillantes". Les tensions augmentent alors que des lettres échangées révèlent des désaccords sur un accord de règlement proposé concernant le bien-être des enfants.
Le 14 janvier, Woodhouse Nepinak a exprimé des inquiétudes suite à la décision du gouvernement libéral de négocier un accord séparé avec les chefs en Ontario. Les chefs régionaux estiment que Canada doit être tenu responsable et non la Society Caring.
Dans leur lettre, les chefs régionaux ont souligné que le fait de déplacer cette responsabilité crée des divisions qui sapent les efforts collectifs des chefs. Ils ont également remarqué que la correspondance de Justice Canada coïncidait avec celle de Woodhouse Nepinak, soulevant des questions sur son indépendance.
En réponse, Woodhouse Nepinak a écrit le 31 janvier, niant avoir reçu un courrier de Justice Canada. Elle a qualifié les insinuations sur son indépendance d'infondées et malveillantes, affirmant qu'elle n'avait aucune intention de favoriser le gouvernement.
Les liens de Woodhouse Nepinak avec le Parti libéral sont bien documentés, ce qui alimente les doutes sur son impartialité. Elle a été présidente de la Commission des peuples autochtones du Parti libéral et a participé à la campagne électorale de Justin Trudeau en 2015.
Le gouvernement a proposé un accord de 47,8 milliards de dollars pour régler une plainte de 18 ans au Tribunal canadien des droits de la personne. Cet accord vise à remédier à la discrimination raciale contre les enfants des Premières Nations.
Les chefs ont rejeté cet accord, votant pour établir une nouvelle Commission nationale des chefs d'enfants (NCCC) pour mener des négociations renouvelées. Ils demandent également au Canada de revenir à la table avec un mandat mis à jour.
Les chefs régionaux ont critiqué l'AFN pour son inaction et son manque de soutien à la nouvelle commission. Ils ont affirmé qu'un soutien de l'AFN à la NCCC permettrait de combler le vide laissé par l'inaction de l'AFN sur cette question cruciale.
Woodhouse Nepinak a convenu que la commission devrait diriger le travail en collaboration avec l'AFN, mais a souligné que le Canada ne s'engagerait pas à négocier au niveau national avec l'AFN ou toute autre entité.
Les chefs régionaux insistent sur le fait que le rejet de l'accord n'a pas été pris à la légère. Ils appellent à un processus équitable et inclusif pour garantir que les droits de tous les enfants et familles des Premières Nations soient respectés. La collaboration est essentielle pour éradiquer la discrimination systémique et promouvoir la dignité de ces communautés.