Une énorme nuage s'est installée au-dessus du ciel d'Andoain, alors que la famille et les amis de José Luis López de Lacalle, ainsi que des représentants politiques, se sont rassemblés près du monolithe commémoratif. La pluie, comme ce 7 mai 2000, a intensifié la douleur de la veuve, Mari Paz Artolazabal, accompagnée de son fils Alain. Ce moment est devenu un pilier pour maintenir vivant le souvenir de De Lacalle.
Lors de cet hommage annuel, Mari Paz et Alain ont reçu des mots d'admiration de la part d'une cinquantaine de participants, organisé par l'association socialiste d'Andoain. La conseillère de Justice, María Jesús San José, a également pris part à cet événement, soulignant l'importance de revivre les instants dramatiques du 7 mai 2000, lorsque De Lacalle a été assassiné devant son domicile.
Maider Laínez, ancienne maire socialiste, a exprimé que "c'est un jour très difficile et compliqué". Elle a été accompagnée par des représentants de PNV et Podemos, tandis qu'aucun membre d'EH Bildu n'était présent. Cet acte a eu lieu 24 heures après un événement similaire en mémoire de José Ramón Ansa, soulignant ainsi le sous-entendu d'un silence complice face à l'assassinat de De Lacalle.
Laínez a appelé à un "pas en avant" de la part de la gauche abertzale, leur demandant de reconnaître que "aucun assassinat n'a jamais eu de sens". Elle a rappelé l'engagement de De Lacalle pour la liberté, tant pendant la dictature franquiste que face au terrorisme. Son discours a résonné sous la pluie, rappelant à tous la lutte pour la liberté contre la barbarie terroriste.
La pluie a rappelé à tous la matinée où De Lacalle a été tué, se protégeant avec un parapluie à carreaux devenu symbole de la liberté. Laínez a déclaré : "José Luis a été assassiné simplement pour avoir pensé différemment, pour avoir défendu ses idées". Ses mots ont touché les amis présents, tels que Tanis Amutxastegi et José Luis Vela, qui ont honoré sa mémoire.
Laínez a également mis en avant le legs intellectuel de De Lacalle, compilé dans le livre "La niebla y el trasluz", qui regroupe ses colonnes publiées dans le Diario Vasco et EL MUNDO. Elle a dénoncé les tentatives de certains de blanchir l'histoire ou de déformer la réalité des événements passés.
La dirigeante socialiste a exprimé son "incrédulité" face à la réaction de la gauche abertzale après une attaque contre le frère d'un parlementaire de Bildu. Elle a affirmé : "Nous allons toujours condamner tous les attaques et défendre la liberté de pensée". Elle a souhaité que d'autres aient eu le même courage lors des meurtres passés.
Malheureusement, aucun représentant de la coalition dirigée par Arnaldo Otegi n'était présent pour écouter les mots de Laínez, soulignant une fois de plus le manque de solidarité dans ce combat pour la mémoire et la justice.
Le souvenir de José Luis López de Lacalle demeure vivant grâce à des événements comme celui-ci. La douleur de sa famille et l'engagement des participants rappellent l'importance de la mémoire et de la lutte pour la vérité. Cet hommage est un appel à la réflexion et à l'unité pour un avenir sans violence.