Depuis Johann Sebastian Bach, personne n'a perfectionné l'art de la fuite comme Pedro Sánchez. Il semble fuir même lorsqu'il se présente. Ce n'est pas qu'il ne réponde pas, mais il usurpe les arguments de l'opposition contre lui-même. Lors de la dernière séance de contrôle, il a traversé l'hémicycle pour s'asseoir, figurativement, à la place de Feijóo et a dénoncé la psychologie des politiciens qui disent une chose et en font une autre.
Pedro Sánchez a divisé le PSOE et continue de diviser l'Espagne. Son talent divisif pourrait même séparer l'atome. Il réussit à séparer le être de l'être présent, agissant comme s'il n'était pas lui-même lorsqu'il est là, et n'étant lui-même que lorsqu'il est absent. Ce phénomène est fascinant.
Nous avons mal diagnostiqué la psyché de Pedro. Ce n'est pas qu'il soit mauvais, mais plutôt multiple. Il y a des milliers de Pedros en lui, chacun le sauvant d'un autre Pedro indésirable. Ce mécanisme de défense complexe est un spectacle à observer.
La métaphysique occidentale, fondée sur le principe de non-contradiction, échoue face à la présence de Pedro. Il est le premier président quantique, niant ce qu'il affirme tout en pratiquant ce qu'il condamne. Ce phénomène soulève des questions sur la moralité publique et la perception de la vérité.
Pedro a acquis le pouvoir de la bilocation éthique. Il serait le premier à demander le divorce si sa femme le surprenait, tout en exigeant une peine de prison pour lui-même. Cette dynamique illustre l'abolition de la moralité sous son mandat.
La situation actuelle est marquée par des accusations, des huées et des insultes. La Garde Civile a récemment perquisitionné la maison de son premier secrétaire, tandis que des soupçons pèsent sur son second. Malgré ces événements, Pedro reste déterminé à maintenir son pouvoir jusqu'en 2027.
Les tensions au sein de son parti, comme les demandes de PNV pour plus de clarté, montrent qu'il y a des fissures. Cependant, des voix comme celle de Yolanda Díaz révèlent un soutien tacite pour une éventuelle motion de censure, soulignant la fragilité de sa position.
La situation politique en Espagne est complexe et fascinante. Bien que des accusations et des tensions soient présentes, la droite ne gouverne pas. La politique espagnole semble se diriger vers une africanisation, une évolution qui pourrait bien être notre manière de lutter contre l'immigration illégale. Pedro Sánchez, avec son habileté à naviguer dans ces eaux troubles, continue d'être un personnage central de ce paysage politique.