BUENODIA

Cuerpos incinérés dans les rues de Birmanie alors que l'armée bombarde des zones dévastées par le tremblement de terre : "Ce niveau de destruction n'a pas été observé depuis plus d'un siècle en Asie"

Publié le : 31 mars 2025

Situation actuelle à Mandalay

Dans certains quartiers de Mandalay, les habitants se plaignent d'une odeur de viande brûlée qui imprègne leurs foyers. Cela est dû à l'érection de pyres funéraires improvisés dans les rues pour incinérer les victimes du tremblement de terre. Les crématoriums sont débordés, et les corps s'accumulent alors que les familles tentent de rendre hommage à leurs proches disparus.

Un travailleur a déclaré au journal local Myanmar Now : "Hier, nous avons incinéré plus de 300 corps. Et ce matin, nous en sommes déjà à 200." Les témoignages évoquent des corps en décomposition rapide, laissés sous les décombres, sans identification ni famille pour les réclamer. Le bilan dépasse désormais 2 000 morts, avec des centaines de disparus.

Impact humanitaire et crise

Le dernier rapport de la junta militaire fait état de 3 900 blessés. La Croix-Rouge a déclaré que la devastation en Birmanie est sans précédent depuis un siècle en Asie. Des volontaires sont déployés dans les zones touchées, travaillant aux côtés des équipes locales de secours.

Michael Dunford, directeur du Programme Mondial de l'Alimentation de l'ONU en Birmanie, a souligné que la situation humanitaire était déjà critique avant le séisme. Plus de 19 millions de personnes avaient besoin d'aide urgente en raison d'un conflit prolongé depuis quatre ans. La guerre civile, qui a suivi le coup d'État militaire de 2021, a exacerbé cette crise.

Conflit et tensions militaires

Le contrôle de la Birmanie est désormais divisé entre le régime militaire et les armées ethniques qui dominent les zones frontalières. Sagaing, épicentre du tremblement de terre, est un bastion de résistance pour les groupes rebelles. Peu après le séisme, l'armée a lancé des frappes aériennes dans la région.

Les bombardements ont continué tout au long du week-end, rendant la situation encore plus chaotique. Les résidents, déjà terrifiés par le séisme, se sont retrouvés sans refuge. Le gouvernement d'unité nationale, formé par des législateurs en exil, a demandé une pause dans les combats, mais la réalité est que les milices ethniques continuent de lutter contre l'armée.

Efforts de secours et rescues

Malgré le désastre, des histoires de rescues émergent. À Sagaing, quatre personnes ont été sauvées après plus de 60 heures sous les décombres d'une école. À Mandalay, une femme a été extraite indemne des débris d'un hôtel, et 29 autres ont été secourues d'un immeuble effondré.

Une histoire tragique concerne une femme enceinte, qui a été retrouvée après 55 heures sous un immeuble. Bien qu'elle ait été amputée d'une jambe, elle est décédée peu après. Dans la ville de Kyaukse, des équipes de secours ont découvert une école de préécole réduite à une pile de briques, laissant craindre le pire pour les enfants présents au moment du tremblement de terre.

Conditions de vie et informations limitées

De nombreux Birmanos passent la nuit à l'extérieur, craignant de nouvelles répliques. Les réseaux sociaux diffusent de nombreuses images et vidéos des grandes villes, mais peu d'informations proviennent des zones rurales touchées. La junta militaire a restreint l'accès aux médias étrangers, rendant difficile la couverture de la catastrophe.

Seules quelques agences internationales, avec des journalistes locaux, parviennent à rapporter la situation sur le terrain. La situation reste extrêmement préoccupante et nécessite une attention internationale urgente.

Conclusion

La catastrophe à Mandalay a provoqué une crise humanitaire sans précédent. Les efforts de secours sont entravés par le conflit en cours et la réticence de la junta militaire à permettre une couverture médiatique. Les besoins sont immenses et la communauté internationale doit agir rapidement pour soutenir les victimes et leurs familles.

Birmanie - Cuerpos incinérés dans les rues de Birmanie alors que l'armée bombarde des zones dévastées par le tremblement de terre : "Ce niveau de destruction n'a pas été observé depuis plus d'un siècle en Asie"