Le chef de la junte militaire de Birmanie, Min Aung Hlaing, a rejeté la tregua proposée par l'Alliance de la Hermandad. Cette alliance regroupe trois puissantes guerrillas ethniques et visait à faciliter l'aide humanitaire suite au dévastateur séisme de magnitude 7,7. Hlaing a déclaré que l'armée poursuivra ses opérations défensives.
Les propos du leader militaire sont survenus après l'annonce de l'Alliance de la Hermandad, qui a décidé de ne pas mener d'opérations offensives, sauf en cas de légitime défense. Ils ont déclaré une pause humanitaire unilatérale d'un mois pour assurer des secours rapides suite au séisme.
La junte militaire a annoncé que le nombre de morts s'élevait à 2 886 et les blessés à 4 639. La recherche de survivants se poursuit dans la région centre-nord de Birmanie, où le conflit armé complique les efforts humanitaires.
Le Gouvernement de l'Unité Nationale (NUG) a déjà proclamé une tregua de deux semaines pour faciliter l'envoi d'aide. Cependant, ils dénoncent les attaques continues des forces de la junte contre les zones rebelles. Le NUG, composé de politiques déchus et d'activistes, a signalé jusqu'à 11 bombardements depuis le séisme.
La ONU a appelé la junte à cesser les bombardements internes, soulignant que la récupération du pays dépend de l'arrêt de la guerre civile. Kanni Wignaraja, de l'ONU, a insisté sur la nécessité d'une intervention internationale pour aider à trouver une solution.
Cinq jours après le séisme, des équipes de secours ont réussi à extraire un homme vivant des décombres d'un hôtel à Naipyidō. Ce dernier était coincé au sous-sol d'un bâtiment de six étages. Les sauveteurs l'ont extrait par un trou qu'ils ont percé, le portant dans leurs bras.
Bien que cette opération ait été un succès, la situation reste critique. La manque d'eau potable menace de rendre la situation encore plus désastreuse, notamment à Mandalay et Sagaing, où des milliers de personnes dorment à la belle étoile.
Naipyidō, la capitale, a également subi des dommages. Son aéroport est fermé aux vols commerciaux, et la tour de contrôle a été détruite. Environ 1 500 secouristes de 16 pays participent aux efforts d'aide en Birmanie.
Les organisations humanitaires, comme Médecins Sans Frontières, soulignent que la situation pourrait rapidement se détériorer sans un accès adéquat à l'eau et aux soins. Les défis restent immenses pour les habitants touchés par cette tragédie.
La situation en Birmanie est extrêmement préoccupante. Alors que les efforts humanitaires s'intensifient, les tensions entre les forces militaires et les groupes rebelles continuent de compliquer la réponse à la catastrophe. La communauté internationale doit agir pour aider les victimes et favoriser une solution pacifique.