La presidenta de Redeia, Beatriz Corredor, a récemment défendu que, avant le blackout du 28 avril, tout fonctionnait correctement. Elle a affirmé qu'il n'y avait pas d'anomalies dans les sources participant au système lors des oscillations détectées. Trois semaines après l'événement, elle a souligné l'importance de préciser ce qui ne s'est pas produit.
Corredor a déclaré qu'il n'y avait pas eu de manque de puissance synchrone ni d'inertie dans le système. Elle a insisté sur le fait que les premiers intéressés à clarifier les causes du blackout sont eux-mêmes. De plus, elle a mentionné que le système est une énorme boîte noire où tout est enregistré.
Les données ont été mises à disposition de toutes les entités qui les ont demandées pour leurs enquêtes. "Nous sommes une partie de l'enquête", a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant que le processus est souvent trop lent.
Corredor a participé au Forum International d'Expansion, où elle a partagé la scène avec d'autres dirigeants du secteur énergétique. Parmi eux figuraient Francisco Reynés de Naturgy et José Bogas d'Endesa. Concernant les raisons techniques du blackout, elle a affirmé que le 28 avril, des groupes conventionnels étaient couplés avec la capacité d'absorption requise par la réglementation.
Elle a précisé que si les oscillations avaient causé la chute, ce n'était pas dû à un manque de centrales capables de gérer ce problème, même brièvement.
La question de l'énergie nucléaire a été centrale dans les discussions. Reynés a noté qu'il serait inapproprié de donner une explication à ce stade, car il faut attendre que ceux détenant toutes les données s'expriment. Il a également souligné que réduire le blackout à une seule cause serait une erreur conceptuelle.
Les dirigeants ont convenu de l'importance de la continuité de l'énergie nucléaire, en particulier avec la fermeture imminente de certains réacteurs. Ils ont exprimé le besoin de prolonger les permis d'exploitation pour éviter des interruptions.
Les discussions ont également porté sur la nécessité d'investir dans le développement des réseaux électriques. Reynés a indiqué que la génération d'énergie se concentre dans le sud et l'ouest, tandis que la consommation se situe dans le nord et l'est. Ce déséquilibre doit être corrigé pour éviter de futurs incidents.
Les dirigeants ont convenu qu'il est essentiel d'adapter les infrastructures aux besoins actuels, car l'ancien système ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui.
Le secteur électrique espagnol a connu une révolution, mais il doit encore progresser dans le domaine du stockage d'énergie. Bogas a noté que le pays doit travailler sur des solutions de stockage pour éviter de dépendre excessivement des cycles combinés de gaz. Cela est particulièrement crucial pour prévenir de nouveaux blackouts.
En outre, le développement de l'hydrogène vert pourrait représenter une opportunité formidable pour l'Espagne. Les dirigeants ont souligné que la demande doit également augmenter pour soutenir la production d'énergie renouvelable.
En résumé, la situation actuelle du secteur énergétique espagnol nécessite une attention particulière. Les dirigeants s'accordent à dire que des investissements dans les infrastructures, ainsi qu'une meilleure gestion des ressources, sont essentiels pour éviter de futurs incidents. L'avenir de l'énergie en Espagne dépendra de la capacité à s'adapter aux nouvelles réalités du marché.