Mercredi 30 avril 2025, à Sainte-Geneviève-des-Bois, une ambiance particulière règne dans le gymnase Raymond-Poulidor. Les membres des Psyko’Quads se préparent avec enthousiasme pour une séance de roller derby. Ce sport, principalement féminin, est bien plus qu'une simple course de vitesse. C'est un véritable sport de contact.
Le but du roller derby est de dépasser les joueuses adverses tout en évitant d'être projeté au sol. Les participantes doivent faire preuve de stratégie et de force pour empêcher la jammeuse de l'équipe adverse de marquer des points. Pierre Mary, président du club, explique : « Il faut empêcher de passer la jammeuse en la poussant avec les épaules ou les hanches ». Cette technique demande un bon sens du jeu et de l'agilité.
Morgane, alias Mo’, partage son expérience : « J’ai commencé par regarder des matchs sans rien comprendre ». Cependant, chaque membre a un surnom derby, ce qui ajoute une touche personnelle à cette discipline. L'attrait du roller derby réside dans son aspect collectif et convivial.
Le roller derby est reconnu pour son environnement safe place. Delphine, membre du club, souligne : « On accueille tout le monde, il y a aussi une forte représentation de la communauté LGBTQ+ ». Cette diversité est une force qui attire de nombreuses pratiquantes. Alessia, 16 ans, déclare : « C’est le roller derby qui me correspondait le plus et je ne m’en lasse pas ». Cette mentalité d'inclusion permet à chacun de trouver sa place.
Le président du club ajoute avec humour : « On est tous punks ou tatoués ». Cette ambiance détendue et amicale est essentielle pour les membres, qui s'entraînent dans la bonne humeur tout en restant concentrés sur le jeu.
Le roller derby est l'un des rares sports où chaque gabarit a sa place. Pierre Mary précise : « Il n’y a pas de discrimination sexuelle, raciale ou de grossophobie ». Cela permet à chacun de se sentir valorisé, quel que soit son corps. Morgane apprécie particulièrement cette liberté : « Je n’ai pas besoin de rentrer dans une norme ».
Historiquement, le roller derby a été pratiqué majoritairement par des femmes, mais il s'ouvre progressivement aux hommes. Reda, alias Red Alert, fait partie des rares hommes qui s'entraînent à Sainte-Geneviève-des-Bois. Il apprécie la progression de chacun et souligne l'importance d'un bon esprit d'équipe.
Pour Alessia, le roller derby est un espace pour s’épanouir. Elle ne ressent pas de jugement et se sent libre d'être elle-même. Sa mère, présente lors des entraînements, est fière de ses progrès. Elle explique : « Toutes les personnes ici sont ouvertes d’esprit ». Cette ambiance chaleureuse et bienveillante favorise l'acceptation des différences.
Le club, fondé en 2012, compte actuellement 27 licenciés. Les Psyko’Quads prévoient d'organiser une journée de matchs amicaux le 15 juin pour faire découvrir leur passion. Ils souhaitent promouvoir leur sport, qui est à la fois atypique, inclusif et engagé.
Le roller derby à Sainte-Geneviève-des-Bois incarne une véritable philosophie de communauté. Avec son ambiance inclusive et son esprit d'équipe, ce sport attire de plus en plus de passionnés. Les Psyko’Quads continuent de se battre pour faire connaître cette discipline unique, où chaque personne peut s'épanouir et trouver sa place.