
L'Arcom a récemment pris des mesures judiciaires pour bloquer l'accès à un site Internet controversé. Ce site, connu sous le nom de Watch People Die, diffuse des vidéos montrant la mort d'individus. Cette action marque une étape importante dans la régulation des contenus en ligne.
L'Arcom a assigné en justice plusieurs fournisseurs d'accès Internet, dont Bouygues Télécom, Free, Orange, et SFR. L'objectif de cette assignation est de bloquer l'accès à la plateforme WatchPeopleDie.tv. Cette action est fondée sur l'article 6-3 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique.
Cette initiative est sans précédent pour l'Arcom, qui utilise pour la première fois cet article pour demander le blocage d'un site. Les fournisseurs d'accès qui ne respectent pas cette obligation pourraient faire face à une amende de 1 000 euros par jour de retard.
Le site Watch People Die a été créé en 2012 et compte plus de 4,4 millions d'utilisateurs. Il propose des vidéos de divers événements tragiques, y compris des suicides et des tueries de masse. Les contenus sont souvent choquants et visent à satisfaire une curiosité morbide.
Des vidéos emblématiques, comme l'assassinat du militant conservateur Charlie Kirk ou le suicide en direct de Budd Dwyer, sont mises en avant. Ces contenus soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur les utilisateurs, notamment les plus jeunes.
Selon l'Anti-Defamation League, le site Watch People Die expose les utilisateurs à des contenus extrémistes. Cela pourrait entraîner une désensibilisation à la violence, augmentant ainsi le risque de comportements violents. Les experts avertissent que ces contenus peuvent avoir des conséquences graves sur la société.
Des enquêtes ont établi un lien entre les contenus de la plateforme et des fusillades aux États-Unis. Les tueurs auraient été exposés à des vidéos de massacres, ce qui soulève des préoccupations quant à la normalisation de la violence et de la suprématie blanche.
L'initiative de l'Arcom pour bloquer l'accès à Watch People Die représente un effort significatif pour réguler les contenus violents en ligne. Cette action souligne l'importance de protéger les utilisateurs, en particulier les jeunes, des effets néfastes de la violence en ligne. La lutte contre la diffusion de contenus extrêmes est plus que jamais d'actualité.