La mort tragique d'Albert Ojwang, un jeune blogueur, a suscité une onde de choc au Kenya. Son décès, survenu après son arrestation, met en lumière des allégations de brutalité policière et de mensonges institutionnels. Les événements autour de sa mort soulèvent des questions cruciales sur la responsabilité des forces de l'ordre dans le pays.
Albert Ojwang a été arrêté le 7 juin 2025 alors qu'il déjeunait avec sa femme, Nevnina Onyango, dans leur village de Kakoth. Les forces de l'ordre l'ont accusé d'avoir insulté un responsable de la police sur les réseaux sociaux. Sa famille, préoccupée par sa sécurité, a demandé des garanties aux policiers, qui ont promis de le protéger.
Après son arrestation, Albert a pu passer un appel à sa femme, lui disant de ne pas s'inquiéter. Cependant, son père, inquiet, a décidé de le suivre à Nairobi, apportant avec lui le titre de propriété de la famille comme garantie pour une éventuelle caution. À son arrivée, il a appris avec horreur que son fils était décédé, prétendument de blessures auto-infligées.
La mort d'Albert a provoqué une réaction massive au sein de la population kényane, avec le hashtag #JusticeForAlbertOjwang devenant viral. Sa mère, en larmes, a exprimé sa douleur en déclarant que son fils était mort comme un animal. Les révélations sur les circonstances de sa mort ont choqué le pays, entraînant des appels à une enquête approfondie.
Le parlement a convoqué des responsables de la police pour répondre aux questions concernant cette affaire. Les détails de l'enquête ont révélé des incohérences dans les déclarations officielles, alimentant les soupçons de mensonges policiers.
Le Kenya a une longue histoire de brutalité policière, et la mort d'Albert Ojwang n'est pas un incident isolé. Des groupes de défense des droits de l'homme ont lié son décès à une tendance plus large d'impunité policière, citant des cas similaires lors de manifestations l'année précédente. La situation actuelle soulève des questions sur la confiance du public envers les forces de l'ordre.
Des témoins ont rapporté avoir entendu des cris provenant de la cellule d'Albert la nuit de sa mort. De plus, des allégations selon lesquelles des policiers auraient déconnecté les caméras de surveillance ajoutent une couche de mystère et de méfiance à cette affaire tragique.
La famille d'Albert est dévastée par cette perte. Sa veuve, en larmes, a partagé son désespoir, se sentant perdue sans son meilleur ami. Elle appelle à la justice et à la responsabilité, espérant que ce cas incitera d'autres Kényans à s'exprimer contre les abus.
Le président William Ruto a également exprimé son choc et a promis une enquête transparente. Cependant, des chiffres alarmants sur les décès en détention laissent présager un long chemin vers la justice pour les victimes de la brutalité policière au Kenya.
La mort d'Albert Ojwang est un appel à l'action pour le peuple kényan. Elle met en lumière les graves problèmes d'impunité et de violence au sein des forces de l'ordre. Alors que la société réclame justice, il est essentiel que les autorités prennent des mesures concrètes pour garantir la sécurité et les droits des citoyens.